Céréales : un premier test égyptien
Dans son éditorial d’Agritel, Michel Portier, directeur de ce groupe d’analyse et de gestion des marchés note que l’interprétation et l’anticipation des marchés des grains est d’autant plus complexe que ces productions sont dites “météo-sensibles“. Ce qui s’est encore vérifié au cours des dernières semaines où la raréfaction saisonnière des transactions a laissé la voie libre au weather market pour orienter la tendance des prix. C’est en effet, essentiellement l’évolution des conditions météo en Argentine qui a créé les fluctuations, entraînant d’abord des mouvements haussiers avec la crainte d’un déficit hydrique, puis un net décrochage avec l’arrivée des pluies. C’est sur cette dernière note que Chicago a clôturé hier avec une cotation du blé au plus bas, sous les 6 $, une baisse de 22,50 cents du soja et une relative résistance du maïs (-1,50 cent). Euronext, pour sa première séance de l’année, s’est inscrit dans la même tendance. Cette baisse des prix stimule l’intérêt des pays importateurs, en particulier l’Egypte qui lance aujourd’hui un appel d’offres de blé tendre dont le résultat donnera une indication sur la compétitivité des divers exportateurs potentiels en ce début de 2e partie de campagne ; notamment sur la capacité des Etats-Unis à revenir sur le marché égyptien après le repli de ses cours et au blé européen de juger si le passage de l’euro sous la barre de 1,37 $ le rend concurrentiel. En l’absence de transactions sur le marché physique, il faudra attendre le début de la semaine prochaine pour situer des niveaux de prix significatifs.