Céréales : tentative de résistance à la crise
Depuis mercredi, les cours des céréales ont enregistré une pause après les baisses, bien loin cependant d’un revirement de tendance. On note donc une sorte de résistance des matières premières agricoles au délitement des marchés financiers, bien que les fondamentaux du blé n’évoluent pas, s’alourdissant même avec les dernières estimations de l’USDA. La confusion persiste s’agissant des perspectives d’exportation, qu’il s’agisse des déclarations de nouveau contradictoires des responsables russes à propos de la taxation à l’export, ou de la position ambiguë de l’Egypte qui, après avoir annoncé l’assouplissement des normes sur le taux d’ergot, n’a toujours pas accordé le déchargement des 63 000 t de blé français « flottantes ». Comment les exportateurs vont-ils réagir au prochain appel d’offres du GASC ? Les derniers tirages de certificats d’export dans l’U.E sont relativement modestes, 589 000 t, les portant depuis le début de la campagne, à 16,2 Mt, (-2,8 Mt par rapport à 2015). Quant à l’euro, il franchit la barre des 1,13 $. Le marché physique, tombé au plus bas en début de semaine, a rebondi plus positivement qu’Euronext en cotant 144 €, rendu Rouen, bien faible niveau pourtant. L’orge se stabilise à 138 €, rendu Rouen. Seul le maïs confère un peu d’allant à ce marché céréalier morose, en confirmant sa compétitivité inespérée sur le marché communautaire, consolidant ses prix, à 152 €, FOB Rhin ; mais les cours à Chicago, sont attaqués par l’abondance du stock d’éthanol américain.