Céréales : orientation baissière des cours
Depuis la semaine dernière, les cours des céréales se sont encore dégradés sous la pression des fondamentaux. Pression entretenue notamment par les prévisions d’abondance du dernier rapport de l’USDA, mais aussi par les bonnes conditions de cultures en Europe et en France, bien que la surprenante dernière moisson dans l’Hexagone ait encore démontré la fragilité des estimations précoces. À leur niveau actuel, les prix du blé français sont concurrentiels face aux origines Mer Noire et une participation française au nouvel appel d’offres égyptien redonnerait un peu de tonus à un pâle marché d’export. Le bilan du commerce extérieur agroalimentaire français de janvier confirme la dégradation de l’excédent du poste céréales, qui tombe de 598 M€ en janvier 2016 à 379 M€, en janvier 2017. En revanche, les prévisions d’utilisation de céréales par les FAB ont été augmentées par le dernier conseil céréales de FranceAgriMer en raison des hauts taux de protéines des céréales françaises pour cette campagne, qui les rendent plus attractives que les tourteaux de soja. Le maïs continue de mieux résister à la baisse que les céréales à paille tandis que le recul du colza marque un temps d’arrêt, à l’instar de l’huile de palme.