Céréales : marchés étroits et baissiers
Il va falloir attendre maintenant jusqu’au début de la deuxième semaine de janvier 2014 pour apprécier objectivement l’état d’un marché entré de plain-pied dans la trêve des confiseurs après avoir conservé longtemps, jusqu’à la fin de la deuxième quinzaine de décembre un mouvement d’affaires relativement abondant pour cette période de l’année. D’ailleurs, entre le 19 et le 25 décembre, les chargements portuaires à destination des pays tiers ont conservé un bon rythme. 166 871 t ont été embarquées à Rouen pour la période du 19 au 25 décembre dont 55 000 t vers le Maroc, 24 000 t vers l’Algérie, 26 250 t vers la Tunisie, 30 500 t vers la Syrie et 27 000 t vers le Yémen. Devant le manque d’affaires pour cause de fermeture d’O.S, les prix du physique ont peu évolué, le blé cotant 202 € en rendu Rouen, quasi nominalement tout comme l’orge à 168 € sur Rouen et le maïs à 179 € FOB Rhin. Le colza, qui reste sous la pression de la concurrence du canola, s’affiche à 368 € rendu Rouen. Les marchés à terme ont fonctionné épisodiquement, Euronext reprenant ses cotations aujourd’hui, après deux jours et demi de mise en sommeil, alors que Chicago a rouvert hier sur une tendance baissière plus significative, notamment en maïs. Les investisseurs s’inquiètent des refus en cascade de bateaux de maïs par la Chine pour raison de traces d’OGM dans des cargaisons. La Chine vient d’ajouter à ces retour à l’envoyeur des DDGs, coproduits (drèches) de la fabrication d’éthanol. Des retours qui risquent, s’ils se multiplient, de peser sur le marché intérieur américain du maïs.