Céréales : marché atone, les cours se dégradent
À l’heure où nous écrivons ces lignes, on ignore encore si l’origine France a participé à l’appel d’offres algérien de blé meunier lancé hier pour embarquement juin ; mais sur la base probable de 200 $ CAF elle était compétitive. Serait-elle de nature à insuffler quelque animation à ce marché atone ? Les cours, aussi bien sur Euronext que sur le physique n’ont cessé de se dégrader depuis le début de la semaine avec un manque d’offre de qualité (PS léger) qui ramène les primes à + 1€ acheteur à Rouen, alors qu’à La Pallice, d’où part actuellement le blé pour l’Égypte, la qualité autorise une prime de +3 €. À Rouen, on enregistre surtout des embarquements de blé fourrager vers l’U.E. Céré’Obs note l’état des cultures au 3 avril à 30 % de bon/très bon pour le blé tendre, 79 % pour le blé dur, 85 % pour l’orge d’hiver et 87 % pour l’orge de printemps.
Les embarquements d’orge conservent une bonne cadence à destination de l’Arabie Saoudite, et quelques affaires se traitent vers les FAB sur l’intérieur et le Nord de l’U.E. Ce qui ne permet cependant pas à l’orge fourragère d’échapper au courant baissier général pour s’afficher à 134 €, rendu Rouen. Le maïs, relativement résistant jusqu’à présent, lâche du lest après que l’amidonnerie se soit retirée du marché ; le commerce se réduit à des transactions par camion sur la base de 163 €, départ E et L. Le colza a suivi les fluctuations de l’huile de palme. Néanmoins, l’absence d’offres limite la baisse.