Céréales : "le 22 à Asnières"
C’est un peu la vieille histoire du " 22 à Asnières " que contait le regretté Fernand Reynaud dont un de ses personnages devait, pour obtenir ce numéro, faire un crochet téléphonique par les Etats-Unis. Ainsi, cette semaine pour se faire une vague idée du marché céréalier faut-il passer par celui de Chicago, toutes les sources d’informations publiques ou professionnelles, françaises ou communautaires étant gelées. En attendant le dégel voici donc une brève mais mouvementée tendance de l’évolution du terme de Chicago cette semaine
Mercredi, les cours du blé avaient augmenté sensiblement sur ce marché sous prétexte de " weather market " avec la crainte qu’un temps sec et doux dans le sud des Etats-Unis accélère la sortie des cultures qui deviendraient ensuite trop vulnérables à une forte chute des températures. C’est de la spéculation fondée sur le pire et qui a permis aux fonds de pension des prises de bénéfices confortables avant de laisser le marché revenir à ses fondamentaux, abandonnant en cours de route les " hausses techniques " accumulées depuis deux semaines. Ainsi, les cours du blé qui avaient clôturé en hausse de 5 à 9,50 cents mercredi, ont-ils reculé de 7 à 8,50 cents jeudi. La modicité des échanges en cette semaine creuse a contribué à la volatilité des cours. Les gros bénéfices engrangés par les investisseurs ces derniers jours les inciteront sans doute à revenir au marché début janvier. Mais on les attend plus sur le soja, dont les cotations ont reculé de 8,5 à 14,75 cents jeudi, que sur le blé. Quant au maïs, qui n’avait pourtant que très modestement profité de la progression des deux autres produits, il a néanmoins souffert d’une baisse de 1 à 5,25 cents en clôture.