Céréales : l’arbitrage météo
Le déficit hydrique et la perspective de gelées tardives servent, cette semaine encore, de rempart à une dégradation trop rapide des cours, mais ne suffisent pas à en enrayer l’effritement. L’allégement des bilans prévisionnels de FranceAgriMer constitue aussi un élément théorique de résistance pour les cours des céréales à paille, en particulier pour l’orge qui laissait entrevoir un important report malgré une petite collecte, avant que l’Arabie saoudite ne vienne tardivement au marché. À l’approche de la fin de campagne, les embarquements de blé et d’orge s’accélèrent dans les ports français, mais ils ne sont pas le reflet d’affaires nouvelles, sans surprise compte tenu des faibles disponibles exportables. Outre la faiblesse des volumes sortis à l’export, c’est leur valeur qui est atteinte, conséquence des bas prix obtenus. Sur janvier-février, les échanges de céréales ont laissé un solde positif de 693 M€, contre 1 245 M€ l’an dernier. Les oléagineux font mieux avec 79 M€ contre 10 M€ il y a un an. D’ailleurs le prix du colza se tient assez bien.