Céréales : conjoncture incertaine, cours volatils
Depuis la fin de la semaine dernière, les marchés céréaliers s’étaient orientés à la baisse, suite aux conditions météo plus favorables avec le retour des pluies sur les cultures américaines et de la Mer Noire, même si, pour l’Europe de l’Ouest, notamment la France, le déficit hydrique persistait. Mais, là aussi, des précipitations plus généreuses redonnent confiance dans les perspectives de récolte, ce qui pèse d’autant plus sur les prix que la précocité probable des moissons et l’abondance des stocks réduisent fortement les risques d’une soudure délicate. Mais, en cette fin de semaine, ces conditions favorables à la détente des cours se trouvent bouleversées par un retour brutal de la tension en Ukraine. La tendance s’est donc inversée en 24 heures à Chicago comme sur Euronext, le colza continuant cependant d’afficher une tendance baissière, uniquement en rapproché, à l’approche de la clôture de l’échéance mai. Le marché physique français n’a pas réagi dans le sens des marchés à terme, la baisse des primes sur le blé compensant la hausse d’Euronext. Il s’est fait des affaires en blé ancienne récolte, en portuaire, mais la demande est étriquée. En nouvelle campagne, les transactions portent sur de petits lots, les OS s’engageant peu. En orge fourragère, calme plat en vieille récolte, tandis qu’en nouvelle, les offres françaises ne sont pas compétitives. Le maïs, en revanche, particulièrement concerné par la situation en Ukraine, se maintient fermement.