Céréales : bref tsunami monétaire
Les tirages de certificats d’exportation de blé tendre pour la période du 1er au 8 mars ont porté sur un chiffre appréciable de 690 500 t pour l’U.E à 28, soit depuis le début de la campagne, 19,4 Mt. L’an dernier pour la semaine correspondante les tirages atteignaient 1,59 Mt portant le total à 22,9 Mt. Les tirages de certificats d’export d’orge restent importants ; ils atteignent depuis juillet 2015, 7,46 Mt, 1 Mt de plus que l’an dernier, tandis que les certificats d’importation de maïs représentent depuis le début de la campagne, 9,9 Mt contre 6,5 Mt il y a 1 an. Mais c’est principalement la réunion de la BCE qui a perturbé hier les marchés, l’annonce de la baisse des taux atténuée ensuite par les promesses de Mario Draghi de s’en tenir là pour le moment, ont propulsé, dans un premier temps l’euro jusqu’à 1,12 $ pour le ramener, en fin de séance, à 1,08 $. Ce qui renforce la compétitivité de l’origine France. Dans l’immédiat, le marché à terme européen n’a pas réagi à cette baisse de l’euro, le maïs confirmant même une tendance baissière mais le marché physique du blé tendre et de l’orge montre un peu plus de fermeté, le premier cotant 140 € rendu Rouen et le second, 137 €. La France participe probablement à l’achat par l’Algérie de 125 000 t d’orge et peut prétendre à l’appel d’offres tunisien de blé et d’orge. Le colza devrait bénéficier du raffermissement du pétrole et du canola.