Cérales : cours européens en baisse
Les cours européens des céréales étaient en baisse lundi à la mi-journée, le bon état des cultures présageant d'une récolte abondante, dans un volume d'affaires ralenti par la fermeture de la bourse de Chicago pour le Memorial Day et sur fond de relative stabilisation de la situation en Ukraine. 75 % du blé qui pousse en France est jugé dans un état "bon à très bon" par FranceAgriMer, en hausse par rapport à la semaine précédente. À l'international, les analystes rassemblés au salon Global Grain de Chicago, la semaine dernière, se sont montrés sceptiques sur les estimations de l’USDA relatives à la production aux États-Unis. En maïs et soja, si l’USDA se base sur les semis qui ont déjà été faits et sur des estimations de rendements, pour ces derniers toutefois, le ministère utilise une droite de régression linéaire, comme si ils devait augmenter de manière mathématique, expliquent des analystes qui soulignent que malgré le progrès génétique, ces rendements ne peuvent pas progresser indéfiniment.
Pour le blé, les opérateurs pensent que l'USDA a minimisé les conséquences du froid sur les cultures des quatre grands États producteurs (Texas, Kansas, Oklahoma, Arkansas). Le marché du blé pourrait donc être moins baissier pour la prochaine récolte que ce que laissent penser les prévisions de l'USDA. Sur la scène commerciale, la Tunisie a acheté 50 000 tonnes de blé et le Kazakhstan s'est engagé à en vendre 100 000 tonnes à la Chine pour la prochaine récolte. L'Indonésie a fait l'acquisition de 125 000 tonnes auprès de pays de la mer Noire. En France, sur le marché physique, blé et maïs étaient en baisse.