Café, sucre et cacao reculent de concert
Les cours du café ont poursuivi leur recul la semaine dernière, tombant jeudi à leur plus bas niveau depuis un mois, à 189,30 cents la livre à New York et 2 005 $ la tonne à Londres. Les mouvements de prix sont principalement causés par des rapports sur la météo au Brésil. En effet, la baisse des deux dernières semaines a été motivée par l'arrivée de pluies. Le marché est parcouru d'inquiétudes sur l'état de la récolte brésilienne l'année prochaine alors que celle de cette année a déjà été réduite par une sécheresse historique au premier trimestre. Un chiffre de 40 millions de sacs (de 60 kilos) est cité (pour 2015), contre 47 millions cette année, ce qui est bien moins que les 60 millions de sacs attendus.
L'Association asiatique du cacao (CAA) a fait part jeudi d'un recul de 5,9% sur un an des volumes de fèves de cacao broyées au troisième trimestre en Asie. Mais le marché restait sur ses gardes, continuant de surveiller attentivement l'évolution de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, même si la Côte d'Ivoire et le Ghana n'ont toujours pas signalé de cas d'Ebola sur leur territoire et l'ICCO (Organisation internationale du cacao) dit que la récolte progresse et qu'elle est mise sur le marché aussi rapidement que possible.
Les prix du sucre ont poursuivi leur déclin cette semaine, tombant jeudi à New York à un plus bas depuis début octobre (à 16,13 cents la livre), malgré le ralentissement de plus en plus marqué de la récolte de canne à sucre au
Brésil, premier producteur et exportateur mondial. Mi-octobre, 22 usines de la région Centre-sud du Brésil ont mis fin à la récolte 2014-2015, contre seulement 6 l'année dernière à la même période, ce qui laisse présager une fin précoce de la récolte. L'association professionnelle Unica s'attend à ce que les usines broient 545,89 millions de tonnes de canne à sucre cette année, soit 8,57% de moins que l'an dernier, et produisent 31,35 millions de tonnes de sucre (-8%). Mais les cours étaient toujours pénalisés par l'abondance de l'offre sur le marché mondial, qui sera en surplus pour la cinquième saison consécutive.