Blé : la France retenue en Egypte
Avec la baisse de l’euro sous les 1,1 $, la hausse des prix russes et des taux de frets moins pénalisant pour la France, on pouvait avoir quelques espoirs de voir le blé français participer à l’appel d’offres du GASC égyptien, lancé hier. C’est chose faite, le GASC ayant retenu les offres européennes : 60 000 t de blé polonais, 60 000 t de blé roumain et 120 000 t d’origine France. Il faut souhaiter que tous ces éléments favorables à notre exportation soient exploités rapidement car, pour le moment, l’origine européenne est timidement sollicitée (6,8 Mt de certificats d’exportation de blé tirés dans l’U.E depuis le début de la campagne contre 9,8 il y a un an) alors que le CIC, dans son rapport présenté hier, augmente de 2,2 Mt, à 157,7 Mt ses estimations de production communautaire. Euronext a réagi positivement à cette conjoncture, à laquelle on ajoutera la fermeté du blé à Chicago devant les bons résultats à l’export, malgré la tension du dollar. Sur le marché physique français, les primes se sont un peu améliorées et le cours rendu Rouen se consolide (base de 170 €). Les chargements d’orge se poursuivent à un rythme soutenu, 30 000 t cette semaine à Rouen, mais l’exclusivité du débouché chinois inquiète car les attributions de certificats ralentissent. Les cours de l’orge fourragère sont cependant fermes à 161 €, rendu Rouen. Les demandes de certificats d’importation de maïs se sont accélérées (573 600 t du 22 au 28/2010), les prix français restent néanmoins tendus à 173 € FOB Rhin et 159 € rendu La Pallice.