Barnier lance un plan agricole d'urgence
Barnier doit présenter ce mercredi un «plan d'urgence» pour l'agriculture, espérant répondre aux inquiétudes sur le revenu des paysans, en particulier des éleveurs. «Il y a une attente forte de tous les exploitants et notamment dans le secteur ovin et bovin», qui réclament «clairement de la monnaie sonnante et trébuchante», a déclaré le président de la FNSEA Lemétayer. Le ministre a promis vendredi un plan d'urgence aux agriculteurs, face à la mobilisation des 10 000 à 15 000 paysans, qui ont manifesté sur tout le territoire.
Le détail de ce plan sera présenté aujourd’hui, dans le cadre de la conférence sur les revenus des agriculteurs. Il répondra «aux difficultés actuelles par des allègements de charges financières et sociales et des mesures exceptionnelles pour les éleveurs ovins», a promis le ministère, mercredi 5 novembre devant l’Assemblée nationale. Parmi les mesures envisagées, des aides européennes non utilisées de 2006 à 2008 devraient être redistribuées aux éleveurs ovins, comme l'a déjà promis Barnier et dont le montant pourrait être dévoilé mercredi. Cela permettrait de faire patienter les éleveurs jusqu'en 2010, année où ils pourront bénéficier d'un rééquilibrage des aides européennes, à condition d'un accord sur «le bilan de santé».
«On attend plus de concret que ça», a déclaré Lemétayer après l'annonce de ces grandes lignes. «Ce que nous voulons savoir concrètement, ce sont quelles décisions seront prises sur les charges sociales, sur les annuités d'emprunts, et quelles seront les aides directes qui seront apportées aux exploitants», a-t-il insisté.
Observatoire des marges et des prix
Des manifestants lorrains ont eu droit vendredi à quelques « explications » supplémentaires de la part de leur ministre, en déplacement à Nancy. Barnier s'est dit favorable à la création d'un Observatoire des marges et des prix devant, selon lui, «assurer la transparence des prix des produits agricoles finis dans la grande distribution», a précisé Laurent Paquin, président de la FDSEA de Meurthe-et-Moselle. Un « médiateur » devrait être nommé par le gouvernement pour faire s'asseoir autour d'une table les différents acteurs de la filière lait.