Banane
Banane : L’interprofession veut relancer la consommation
La consommation de bananes en France étant sous la moyenne européenne, l’interprofession de la banane estime que le fruit possède un potentiel important.
La consommation de bananes en France étant sous la moyenne européenne, l’interprofession de la banane estime que le fruit possède un potentiel important.
Les Français consomment en moyenne 8,5 kilogrammes de bananes par habitant et par an, soit moins que la moyenne européenne, établie à 11,5 kg par habitant et par an. « Ce résultat confère à la banane un potentiel important en France », souligne Bruno Huord, président de l’Association interprofessionnelle de la banane (AIB), qui souhaite dynamiser la consommation de bananes des Français. Pour arriver à ses fins, l’AIB va notamment lancer une campagne d’information et de communication sur les effets bénéfiques du fruit. Un guide sur la logistique et la qualité de la banane a été diffusé auprès des professionnels de la filière.
La banane a un potentiel important en France
« Notre campagne va cibler un public majoritairement féminin », précise Christian Métadier, vice-président de l’AIB. L’interprofession dispose d’un budget de 500 000 euros pour cette campagne, qui consistera aussi « à solliciter la presse, ainsi que les prescripteurs de la santé et de la nutrition, en y joignant des études Kantar commanditées par l’AIB, afin d’illustrer le tout », explique Bruno Huord. « Nous faisons avec nos moyens, donc la communication est pour le moment digitale. Il ne faut pas oublier que notre budget provient uniquement des cotisations de nos adhérents », ajoute Véronique Le Bail, déléguée générale de l’AIB.
Développement d'une segmentation de l'offre
Selon une étude Kantar, on observe en 2017 une légère augmentation de la consommation tricolore du 2e fruit préféré des Français, tant en volume (+1,4 % par rapport à 2016) qu’en valeur (+1,7 % sur la même période), et qui touche un public familial. La banane a bénéficié pendant cette période d’un prix moyen de 1,60 euro par kilogramme, ce qui en fait de loin le fruit le moins cher, derrière la pomme, à 1,85 euro le kilogramme. Cette augmentation de la consommation est corrélée à une hausse des arrivages de bananes dans la cinquantaine de mûrisseries françaises de 5 %, atteignant 835 000 tonnes, parmi lesquels entre 250000 et 300 000 tonnes ont été réexportées.
Les arrivages de Guadeloupe ont toutefois diminué de 30 % par rapport à 2016 (166 000 tonnes) à cause des cyclones. Mais sur ce marché mondialisé, l’offre a été compensée par d’autres origines ayant été épargnées de ces conditions climatiques. Ainsi, l’arrivage d’Amérique latine a augmenté de 79 % par rapport à 2016, se hissant à 195 000 tonnes. La zone Afrique/Caraïbes/Pacifique reste la source d’approvisionnement majeur, poursuivant même sa croissance, avec 435 000 tonnes fournies, soit 5 % de plus qu’en 2016. Distribuée à plus de 60 % en grande surface en France, « la banane n’y bénéficie que d’un seul segment », dénonce Bruno Huord. « Nous voulons segmenter l’offre dans la distribution, et la tendance croissante en bio et commerce équitable pourraient nous permettre d’y arriver », complète-t-il.
Enfin, l’AIB travaille sur la mise en place d’une charte de bonne conduite en matière de relations commerciales, pour développer la valorisation du produit. L’interprofession souhaite notamment construire un indicateur de marché afin de disposer d’une base d’appréciation objective et partagée.