Les Chinois aiment le lait français
La mondialisation fait peur à nos producteurs français, mais elle a aussi de bons côtés. L’interprofession du lait, qui tenait le 4 avril une conférence « Grand angle Lait », a porté son regard vers la Chine. Un pays qui, avec le niveau de vie qui augmente, veut aussi faire augmenter la taille de ses habitants en leur faisant boire du lait. Conséquence : une demande grandissante, qui ne pourra être satisfaite par la seule production locale. « La Chine ne pourra pas tout produire, elle devra importer », analyse Jean-Marc Chaumet, chef de projet à l’Idele (Institut de l’Elevage). « Les 2/3 de la hausse de la consommation chinoise seront comblés par des importations». Et d’évoquer également une importante restructuration dans le pays « mais qui va prendre du temps». Parallèlement, les Chinois investissent à l’étranger en particulier en Europe, Nouvelle-Zélande, Australie et États-Unis. Selon lui, les importations se feront en partie sous «contrôle des entreprises chinoises». Dernière en date en France : l'usine Synutra de Carhaix en Bretagne, qui transforme le lait des vaches françaises en poudre de lait pour les bébés chinois. Un créneau sur lequel l’Europe peut s’aligner en matière de qualité et de prix. Jean-Marc Chaumet l’affirme : « pour l’heure, le lait chinois est beaucoup plus cher que le lait français ».