Les Bretons interpellent les ministres sur les dégâts de choucas dans les cultures
Le choucas des tours est une espèce d’oiseau protégée dont les populations sont en forte augmentation depuis 10 ans en Bretagne. Il est responsable de nombreux dégâts dans les jeunes semis de maïs et de légumes et le ras-le-bol des agriculteurs se fait sentir. Dans les Côtes-d’Armor, les responsables professionnels ont décidé de lancer un « appel de détresse » et invitent les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture à venir sur place prendre la mesure de la situation.
Le choucas des tours est une espèce d’oiseau protégée dont les populations sont en forte augmentation depuis 10 ans en Bretagne. Il est responsable de nombreux dégâts dans les jeunes semis de maïs et de légumes et le ras-le-bol des agriculteurs se fait sentir. Dans les Côtes-d’Armor, les responsables professionnels ont décidé de lancer un « appel de détresse » et invitent les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture à venir sur place prendre la mesure de la situation.
Le choucas n’est pas le bienvenu dans les champs de maïs et légumes fraîchement semés. En Bretagne, une nette augmentation des dégâts en 2019 a été constatée en 2019. Et le même scénario se reproduit en 2020. « Marre des dégâts de choucas », tempête Laurent Kerlir, président de la chambre d’agriculture du Morbihan dans Terra en juin 2020.
Un appel de détresse
Dans les Côtes-d’Armor, « la population de cette espèce protégée augmente inexorablement depuis plus de dix ans », peut-on lire dans le journal Breton. Les responsables agricoles de ce département ont donc décidé d’aller encore plus loin. Ils « lancent collectivement un appel de détresse et demandent un rendez-vous sur site » avec les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture, pour envisager des solutions pérennes contre les choucas, indique un communiqué des chambres d’agriculture de Bretagne diffusé le 18 juin.
Les agriculteurs confrontés aux dégâts des oiseaux sont « attaqués dans leur portemonnaie avec un coût de resemis », explique Laurent Kerlir. Ils sont attaqués également « dans leur moral » car ils doivent « refaire un travail bien fait ».
Espèce protégée
Actuellement, pas de solution efficace. Les tirs autorisés ne solutionnent pas tout et les effaroucheurs sonores « ne font que les repousser dans le champ du voisin et engendrent des tensions avec le voisinage en zone péri-urbaine », précise le président de la chambre 56.
Estimant que la prolifération des oiseaux pourrait provoquer près d’un million d’euros de dégâts dans leur département cette année, les responsables agricoles costarmoricains exigent à minima une indemnisation.
« Le choucas c'est le loup des Alpes et l’ours des Pyrénées ... tous les trois sont des espèces protégées, » remarque encore Laurent Kerlir dans Terra. « Seuls les Bretons ne sont pas indemnisés pour des dégâts générés par une espèce protégée. »
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