L’enrubannage en ovin expliqué par le Ciirpo
L’enrubannage peut, dans certains systèmes fourragers, être une solution pour faire du stock au printemps qui sera distribué en partie aux brebis voire aux agneaux si besoin durant l’été.
L’enrubannage peut, dans certains systèmes fourragers, être une solution pour faire du stock au printemps qui sera distribué en partie aux brebis voire aux agneaux si besoin durant l’été.
Le Ciirpo a réalisé une fiche synthétique sur les questions les plus courantes quant à l’utilisation d’enrubannage en élevage ovin allaitant, de la prairie à l’auge. Avoir un fourrage propre, sans terre (donc sans taupinières dans le champ) avec un taux de matière sèche supérieur à 50 % est le prérequis principal pour proposer un enrubannage de qualité à ses brebis. L’éleveur devra également veiller à la qualité des bâches et l’absence de trous dans celles-ci. Les bottes de graminées doivent être faites en six couches de ruban tandis que les bottes de légumineuses doivent en compter huit. Si le nombre de couches est respecté et le stockage correct, les bottes peuvent être conservées jusqu’à un an.
Lire aussi : Enrubannage, un menu de choix
L’enrubannage doit être distribué aux animaux qui ont les plus gros besoins. En ce qui concerne l’enrubannage de graminées, il sera intégré dans la ration en priorité des brebis qui allaitent, puis de celles en lutte. Viennent ensuite les brebis en début et milieu de gestation suivies de celles en fin de gestation. Les agnelles de renouvellement en croissance peuvent également en recevoir, de même que les agneaux d’herbe au moment de leur rentrée en bergerie afin de faciliter la transition alimentaire. Concernant l’enrubannage de luzerne, les prioritaires sont encore les brebis en lactation, puis les agneaux en finition et seulement ensuite les brebis en fin de gestation. La distribution peut se faire en ration, soit un kilo d’enrubannage par repas, soit à volonté dans un râtelier. Il est utile de surveiller le niveau de consommation car selon le type de râtelier, le type de fourrage et le mode de pressage, l’enrubannage peut s’avérer plus ou moins facile à ingérer pour la brebis.
La ration d’une brebis en lactation peut compter jusqu’à 2-2,5 kg de matière sèche par jour, refus compris. En dessous de 1,5 kg de matière sèche par jour et par brebis, le niveau d’ingestion sera trop faible si l’enrubannage est le seul fourrage distribué. Dans une ration comportant de l’enrubannage, il est conseillé de mettre en place un complément minéral enrichi en vitamine B1. Selon la qualité de l’enrubannage, la concentration en vitamine B1 nécessaire peut aller de 100 mg/kg à 1 000 mg/kg.