Matière première
Le marché du cacao patine avec la troisième vague
Le marché mondial du cacao subit de plein fouet les effets d’une troisième vague en Europe. La demande atone conjuguée d’une offre excédentaire fait pression sur les prix.
Le marché mondial du cacao subit de plein fouet les effets d’une troisième vague en Europe. La demande atone conjuguée d’une offre excédentaire fait pression sur les prix.
Le marché du cacao pâtit de la crise sanitaire et économique mondiale. À l’aval, la demande en chocolat reste faible. La troisième vague qui se profile en Europe, notamment en Suisse et en Allemagne, les deux plus grands marchés de chocolat dans le monde, menace la demande. Le chocolat, produit alimentaire de luxe, reste très dépendant de certains secteurs enrayés par la crise, à l’instar du voyage (hôtels, aéroports), de la restauration commerciale ou encore des boutiques spécialisées. En 2020, les broyages de cacao en Europe avaient déjà reculé de 3,9 % sur un an.
Demande en berne avec la Covid-19
Avec une demande mondiale en berne conjuguée d’une offre excédentaire, les prix du cacao sont sous pression. En février, le cours du cacao sur le marché à terme de Londres s’est établi en moyenne à 2 467 USD/tonne, soit une baisse de 4 % par rapport à son niveau de l’an dernier. De même à New York, où le prix a chuté de 11 %. Si au cours du mois de février le prix à Londres a tout de même progressé, d’environ 13 %, grâce notamment à une ambiance commerciale plus optimiste liée à l’amélioration de la situation sanitaire, un coup de mou s’est toutefois fait sentir à la mi-mars. Le prix a décroché d’environ 12 % en seulement deux semaines.
Pour la campagne 2020-2021, l’Organisation internationale du cacao (ICCO) prévoit une production en hausse de 2,5 % à l’échelle mondiale à 4,843 millions de tonnes, dont une progression de 3 % sur le continent africain. Si l’activité mondiale de transformation devait augmenter de 0,5 %, en Europe, elle baisserait, en réalité, de 0,5 % à 1,633 million de tonnes. Difficile d’anticiper la tendance dans les prochains mois. Si les campagnes de vaccination se montrent efficaces, la demande pourrait retrouver ses couleurs.