Le marc de café nourrit les plantes et les start-up fleurissent

Le biochar est une nouvelle race de charbon, bio comme son nom l’indique. Celui là est obtenu à partir de biomasse végétale pour être utilisé comme fertilisant agricole, en présentant le double intérêt d’améliorer la structure du sol et de retenir l’eau.
La start-up franco brésilienne Cophénol développe une production de ce charbon dit pauvre par pyrolyse du marc de café, de la poussière de céréales et des écorces d’arbres. Par ce même procédé, elle obtient par ailleurs du biogaz et une « bio-huile » pour la cosmétique, la pharmacie et la chimie.
Aux Etats-Unis, la start-up du Colorado Cool Planet vient de lever 19,3 millions de dollars pour commercialiser elle aussi du biochar. L’entreprise obtient ce charbon à usage agricole grâce à un procédé breveté de transformation de biomasse et met en avant des améliorations de rendements, notamment en laitue, tomates et pommes de terre.
En France, la société VT Green, basée dans le village d’entreprises de Saint-Bonnet de Rochefort dans l’Allier, commercialise déjà du biochar. La jeune société explique sur son site que « les civilisations précolombiennes, il y a 3000 ans, utilisaient un procédé s’apparentant à la pyrolyse pour amender leurs sols. » Le biochar serait donc une redécouverte de ces sols aux caractéristiques agronomiques uniques appelés Terra Preta. Le pouvoir nourricier de cette terre, dû à son taux élevé en carbone, matière organique et éléments nutritifs, interpelle de nouveau les scientifiques.
Comme quoi une méthode ancienne peut être source d’idée pour une nouvelle agriculture.