Le futur agronomique sera statistique et numérique
Quelles sont les conséquences de la révolution numérique pour le métier d'agronome ? C’est sur ce sujet crucial que se sont focalisées les discussions lors de l'Assemblée générale de l'Association française d'agronomie à Paris, le 30 mars.
Un élément de réponse est venu de Gilbert Grenier, enseignant-chercheur à Bordeaux Sciences Agro : « Il faut faire des géostatistiques dans nos formations ». Partant du constat que « l'agriculteur devient producteur de données, » pour le professeur, c’est une évidence : « il lui faut des experts pour les analyser.» La production massive de données change les méthodes de travail des agronomes et les écoles doivent adapter leurs formations.
Formation, adaptation
Des étudiants formés, d’accord. Mais quid de ceux qui ne sont plus dans les écoles ? De nombreux secteurs d’activité sont aussi en mutation avec le numérique. Et là, il va falloir aussi former les esprits. Exemple. Pour Jean-Marie Seronie, agroéconomiste, le métier de conseiller en agriculture tel qu'il est pratiqué aujourd'hui va disparaître. Ceci en raison de la multiplication des échanges directs entre agriculteurs notamment.
Le spécialiste de l’économie agricole met en avant par ailleurs le rôle majeur que va tenir « la foule » grâce aux plateformes numériques. « Demain, en quoi aurais-je le plus confiance ? 100 000 avis de consommateurs qui disent que tel produit est bon ou un label rouge payé par celui qui le demande ? ».
Oh là, Mr Seronie, tout doux, ne tirons pas à boulets rouges sur les labels. Quand on disait révolution, on pensait plutôt évolution, transition…