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Le prix du beurre européen se dégonfle

Après s’être envolé jusqu’à un record de 8 180 euros la tonne le 20 septembre, le prix du beurre français a reflué. Même tendance en Allemagne. Les signaux des marchés sont négatifs et la suite dépendra de la demande.

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Au-dessus de 8000 €/t, les acheteurs préfèrent ne pas acheter de beurre.
© M.Dörr & M.Frommherz/stock.adobe.com

Le prix moyen du beurre vrac spot en France a atteint un record la semaine du 16 au 20 septembre : 8 180 euros la tonne. En Allemagne, le pic a été atteint la semaine suivante à 8 500 euros. Trop, c’était trop : les acheteurs ont fait une indigestion et la cotation française Atla (Association de la transformation laitière française) a été suspendue la semaine suivante, faute d’affaires traitées(1). Selon des opérateurs interrogés par nos confrères de Les Marchés, un niveau de prix au-dessus de 8 000 €/t n’est pas tolérable pour les utilisateurs qui préfèrent limiter les fabrications plutôt qu’assumer des pertes, d’autant plus que les négociations commerciales qui commencent avec la grande distribution s’annoncent sévères.

Cette flambée du prix du beurre en Europe a été alimentée par la crainte d’une chute de la production laitière en lien avec la FCO et la MHE. Mais l’impact de ces maladies ne fait pas décrocher la collecte globale, les élevages indemnes semblant compenser la baisse de production des élevages touchés. Du moins, c’est ce qui est observé jusque-là, en France et en Allemagne.

Les marchés à terme baissent

Début octobre, les prix du beurre ont reflué dans plusieurs pays européens, tout en restant à des niveaux élevés. Pour le moyen terme, les prix pourraient encore baisser. En effet, la cotation sur le marché à terme européen EEX subit des corrections baissières pour les échéances à venir. Un cabinet d’analyse des marchés projette que la cotation devrait atteindre 6 500 €/t au cours de l’année 2025.

Un autre paramètre pourrait peser sur les prix européens : l’écart de plus de 2 000 $/t qu’il y a entre les prix européens et les prix du beurre américain et néo-zélandais.

Enfin, l’inconnue majeure reste la tenue de la demande. Le consommateur français n’a pas encore été confronté à cette envolée des prix, que ce soit au niveau des plaquettes ou sur les prix des produits utilisant le beurre (viennoiseries, biscuits…). Après deux ans d’inflation, restera-t-il toujours disposé à payer ? En Allemagne, les hausses de tarif du beurre plaquette ont fait dévisser la consommation de 10 % en août comparé à août 2023, avance Idele.

(1) Pour que la cotation soit établie, il doit y avoir au minimum trois répondants par produit et qu’aucun contrat ne dépasse 85 % du volume total de l’enquête Atla.

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