L’agrivoltaïsme représentera moins de 1% de la SAU en 2030, selon les objectifs du gouvernement
En visite dans la Drôme, Agnès Pannier-Runacher promeut ce 12 avril le développement de l’agrivoltaïsme en France suite à la parution du décret. Et en explique les limites.
En visite dans la Drôme, Agnès Pannier-Runacher promeut ce 12 avril le développement de l’agrivoltaïsme en France suite à la parution du décret. Et en explique les limites.
« Tous les champs français ne seront pas recouverts de panneaux solaires comme on l’entend ici ou là », déclare Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Agriculture, dans une interview parue ce 12 avril dans Le Dauphiné Libéré à l’occasion de sa venue ce jour dans la Drôme et l’Isère.
Lire aussi : Agrivoltaïsme : le décret enfin publié, que dit-il ?
Des avantages financiers pour les agriculteurs
Questionnée les objectifs du gouvernement en matière d’agrivoltaïsme, quelques jours après la parution du décret encadrant cette activité, elle répond : « si l’on prend les chiffres de la stratégie française énergie-climat, l’agrivoltaïque représentera moins de 1% de la surface agricole utile à l’horizon 2030 ».
Prenez l’exemple des élevages d’ovins qui souffrent beaucoup en ce moment. Cela peut être un moyen de leur garantir un revenu régulier
Pour la ministre déléguée, l’agrivoltaïsme devrait représenter des avantages financiers pour les agriculteurs. Elle cite notamment en exemple l’intérêt pour les élevages ovins. « Prenez l’exemple des élevages d’ovins qui souffrent beaucoup en ce moment. Cela peut être un moyen de leur garantir un revenu régulier dans les vingt ans qui viennent… et de leur permettre de se transformer » déclare-t-elle.
Mais cela doit rester un complément de revenu
En revanche, la ministre déléguée rappelle qu’il ne peut s’agir que d’un complément de revenu et non « l’activité principale d’un agriculteur ». « Et l’agrivoltaïsme ne doit en aucun cas faire baisser les rendements. Le décret l’interdit. Des contrôles réguliers et aléatoires seront mis en place », prévient-elle. A noter que le décret inscrit toutefois une tolérance de moins 10% sur le rendement des cultures.
L’agrivoltaïsme ne doit en aucun cas faire baisser les rendements. Le décret l’interdit
« Si un agriculteur consacre plus de temps à produire de l’énergie qu’à son activité agricole, on peut arrêter le paiement de l’énergie et même demander le remboursement de ce qu’il a perçu les années précédentes », déclare encore Agnès Pannier-Runacher au Dauphiné Libéré.
Lire aussi : Agrivoltaïsme : quels contrôles prévoit un projet d’arrêté ?
Un message qu’Agnès Pannier-Runacher devrait répéter ce vendredi 12 avril lors d’une visite du site agrivoltaïque l’EARL Clair Fruit à Loriol-sur-Drôme. Après la visite de l’exploitation, elle doit échanger avec les acteurs locaux et des représentants de la filière sur l’objet du décret agrivoltaïque, ses bénéfices agronomiques et le partage de la valeur entre les acteurs concernés.