Filière légumineuses
Un prix Légumineuses pour la première fois à Ecotrophelia
Les légumineuses ont été mises à l’honneur lors de cette édition, notamment à travers le soutien de Terres Univia.
Les légumineuses ont été mises à l’honneur lors de cette édition, notamment à travers le soutien de Terres Univia.
La 22è édition nationale d’Ecotrophelia (22 innovations alimentaires au départ, 13 prix à l’arrivée), les trophées étudiants de l'innovation alimentaire portés par les étudiants de l'enseignement supérieur, a eu lieu du 22 au 24 juin et a inauguré cette année à travers la remise, pour la première fois, d’un prix spécifique pour le segment des légumineuses, prix porté par Terres Univia, l'interprofession des huiles et protéines végétales.
Baptisé « Ecotrophelia France Innovation Légumineuses », le trophée a récompensé le projet DuoCalés de l’équipe Barr’oudeurs (Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie et des Industries Alimentaires de Nancy, Faculté de Marketing et d’Agrosciences Université de Haute Alsace, Metz School of Management et Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy).
Il s’agit d’un repas nomade, équilibré et pratique composé de deux barres. Il intègre trois textures à base de céréales, de légumes et de légumineuses (le pois chiche en l’occurrence). Il affiche une note Nutri-score A, sans additif. Disponible sous forme de deux saveurs différentes : potimarron-châtaignes-herbes de Provence d’une part, tomates-carotte-basilic d’autre part, il peut se consommer froid, à température ambiante ou chaud.
L’année des légumineuses
Au total, huit innovations ont concouru dans cette section des légumineuses pour laquelle un cahier des charges précis avait été élaboré (le produit doit être conçu avec une ou plusieurs légumineuses françaises de type pois, féverole, lentille, pois chiche, lupin..., être identifié par le consommateur comme un produit à base de légumineuse, et être innovant ou apporter un service novateur).
Parmi les autres projets légumineuses remarqués, on peut signaler Végiringa, un dessert végétal composé de deux couches (l’une au soja, l’autre au moringa de la famille des moringacées sur un lit de fruits aromatisés et porté par des étudiants de l’Esiroi - Université de la Réunion et Maca’chick, un apéritif salé mettant en valeur le pois chiche sous forme d’aquafaba (jus de légumineuse) et de farine, et créé par des étudiants de l’IUT Lyon 1.
« Créer un prix dédié aux légumineuses dans le cadre d’Ecotrophelia permet d’être au cœur de l’enjeu protéine à travers le fait de récompenser l’innovation, les startups, la création de nouvelles opportunités de consommation. Il ne s’agit pas d’opposer les protéines entre elles mais d’augmenter la part du végétal en alimentation humaine » explique Antoine Henrion, agriculteur et président de Terres Univia.
Pour le président de Terres Univia, il s’agit de « retrouver de l’appétence au goût pour la protéine végétale en faisant émerger des filières territorialisées pour répondre aux attentes des consommateurs » tout en répondant à des objectifs économiques précis à travers « la valorisation et des débouchés dans les circuits de distribution et la restauration collective ».
Terres Univia s'engage
Terres Univia va donc s’investir de plus en plus pour montrer que « l’émergence de la filière n’est pas une fantaisie », en cohérence avec les actions des régions et des outils existants comme le fonds d’action stratégique des oléoprotéagineux.
C’est ainsi que Terres Univia et Terres Inovia sont partenaires, depuis le 1er juin 2021 en Bourgogne Franche-Comté avec Agronov, Vitagora, le Village by CA Champagne-Bourgogne, l’INRAE et six autres partenaires, l’Eco Agrifood Challenge dont l’objectif est d’accélérer les innovations et repérer les futurs débouchés en alimentation humaine et animale. Terres Univia et Terres Inovia seront particulièrement sensiblement aux aspects valeur ajoutée apportée aux consommateurs à travers des nouveaux produits ; travail au cœur de l’agroécologie en remplissant une mission de paiements pour services environnementaux et apport d’une vraie compétitivité aux producteurs respectueux de l’agroécologie. La finale se tiendra les 28 et 29 septembre 2021 à Dijon.
« Il existe deux grandes priorités pour nous en matière de légumineuses. D’une part, investir dans l’innovation variétale, en partenariat avec les semenciers français, pour créer des plantes plus résistantes, plus résilientes… notamment pour lutter contre les maladies de type bruches de la lentille ou de la féverole. D’autre part, la structuration des filières avec des investissements bien sûr mai aussi en créant une chaîne de contractualisation entre les différents acteurs de l’amont à l’aval. Il faut permettre aux consommateurs – citoyens d’adhérer aux valeurs de la production française dans ce secteur pour contrer la problématique de compétitivité que l’on a avec les produits d’importation. Il faut notamment arriver à normaliser l’appréciation de la qualité française/européenne en légumes secs et à répondre à de nouvelles fonctionnalités de consommation de ces produits : enrobage, facilité de consommer en mobilité versus le repas classique » plaide Antoine Henrion.
Lire par ailleurs notre dossier : La protéine végétale se réinvente en alternative aux productions animales