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La Métropole de Lyon crée un espace test agricole en maraîchage bio : qui sont les trois candidats retenus ?

La Métropole de Lyon se préoccupe du renouvellement de la population agricole en soutenant l’installation de nouveaux venus à travers la création d’un espace test agricole en maraichage biologique à Vaulx-en-Velin, avec l’appui de la commune et de structures partenaires. Les trois candidats retenus s’installeront en octobre prochain.

Terrain agricole de la Vaulx-en-Velin servant de test en maraichage bio
Le terrain agricole test accueillera les trois maraîchers en octobre.
© Métropole de Lyon

Premier en son genre sur le territoire de la Métropole de Lyon, un espace test agricole en maraîchage biologique de 6 ha à Vaux-en-Velin a pour ambition de produire plusieurs dizaines de tonnes de légumes bio qui seront revendus en circuit court. Près de 15 % du total approvisionneront les cantines d’établissement scolaires et autres établissements collectifs à proximité.

Les maraîchers s’installent en octobre

Suite à l’appel à candidatures lancé en mars dernier, la Métropole de Lyon et la Ville de Vaulx-en-Velin ont sélectionné les trois maraîchers qui vont s’installer sur chacun un hectare de l’espace-test des Terres du Velin à partir d’octobre afin de réaliser leurs projets de maraîchage biologique.

Lire aussi : Bordeaux veut se doter d’une ferme urbaine de 2000 m²

Légumes et fleurs comestibles

Emmanuelle Gharbi porteuse du projet « Le super terrain »  était auparavant encadrante technique d’insertion par le maraichage. Elle plantera une gamme riche de 40 variétés de légumes, fleurs comestibles et gingembre frais avec l’objectif de récolter six tonnes de produits par an. Un minimum de 15 % de la production sera dédiée à la restauration collective locale et le restant sera proposé en vente directe en circuits courts. La maraichère espère atteindre une production de 9,5 tonnes lors de la deuxième année d’exploitation avec 20 % dédiés à la restauration collective.

Lire aussi : Maraîchage bio intensif : Cultive lève 400 000 euros

 

Vente directe

Le projet « Vaulx légumes » imaginé par Marius Muzat, jeune vaudais de 24 ans, disposant déjà d’un bagage professionnel agricole proposera un maraichage diversifié en agriculture biologique. Les légumes produits seront, pour 15 % d’entre eux, destinés à la restauration collective des établissements métropolitains à proximité. La production restante sera proposée à la vente directe pour 60 % des paniers récoltés et remis aux bénéficiaires du Secours Populaire pour 40 % des paniers.

Culture avec des oyas

Le projet d’espace-test porté par Sébastien Cailliau, jardinier-maraicher de profession qui s’essaiera à des plantations cultivées et arrosées avec des oyas. Grâce à l’utilisation de ces pots en céramique remplis d’eau et enterrés près des plantations de légumes comme les tomates, les poivrons, les concombres ou encore les aubergines, l’arrosage est uniforme et adapté aux besoins de la plante. Le maraîcher souhaite adresser également 15 % de sa production à la restauration collective et vendre en direct, sur les marchés de son quartier du 9e  arrondissement le reste de ses récoltes.

Lire aussi : Maraîchage bio : une « bifurcation » qui prend fin pour Benjamin Polle

Un terrain test avec de nombreux atouts

Selon les porteurs du projet, ce terrain agricole test bénéficie de nombreux atouts pour le maraichage : fertilité des sols, accès à l’eau, réseau d’irrigation existant, axes routiers et bassin de consommation lyonnais à proximité. Les maraîchers auront à leur disposition du matériel et un hangar commun.
 

Le test pourra durer jusqu’à trois ans

Tout au long de leur test qui pourra aller jusqu’à trois ans, ces maraichers seront accompagnés par la couveuse Starter qui les héberge juridiquement, mais aussi par l’ADDEAR (Association départementale pour le développement de l'emploi agricole et rural)  et Agribio pour les aider en ce qui concerne les aspects économiques, administratifs et de commercialisation, notamment en restauration collective. Ils pourront aussi compter sur l’appui de la Métropole de Lyon grâce à l’expérience du chef d’exploitation de la future ferme métropolitaine.

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