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Installation en porc : le portage de capital en débat

En marge de l’assemblée générale du Comité région porcin de Bretagne, un débat sur le portage de capital dans le cadre d’une installation a permis à chacun de développer les arguments pour ou contre cette forme de financement complémentaire au financement privé. 

Béatrice Eon de Chezelles, experte des filières animales au Crédit agricole. «Certaines coopératives entrent au capital en haut de bilan lors d’une installation en ...
Béatrice Eon de Chezelles, experte des filières animales au Crédit agricole. «Certaines coopératives entrent au capital en haut de bilan lors d’une installation en élevage.»
© D. Poilvet

« Certaines coopératives entrent déjà au capital en haut de bilan lors d’une installation en élevage, révélait Béatrice Eon de Chezelles, experte des filières animales au Crédit agricole. Cette pratique existe déjà dans certaines coopératives, mais elle reste marginale. »

Lire aussi : Les cinq revendications du Comité régional porcin de Bretagne

Peu de coopératives communiquent sur ce sujet encore tabou, et il est difficile d’évaluer son ampleur. « Pourquoi faire appel à sa coopérative pour financer son élevage, alors que c’est le rôle de la banque ? » s’insurge François Pot, président du Marché du porc français.

« Il ne faut pas confondre portage de capital et prise de capital », tient à préciser Madame Eon de Chezelles. Idéalement, le portage se limite à une dizaine d’années, avec un transfert progressif du capital à l’éleveur. Il n’y a généralement pas de conditions de rémunération. Les coopératives ne sont pas heureuses de le faire. Mais au vu des montants d’investissement de plus en plus élevés pour une installation, le portage constitue parfois une solution de financement complémentaire indispensable. Dans certains cas, s’il n’est pas actionné, le jeune ne pourra pas s’installer. »

Selon Paul Auffret, président d’Uniporc, cette solution est déjà utilisée par certaines coopératives dans des régions à faible densité porcine : « Dans ces régions où les porteurs de projets se font de plus en plus rares, si ce dispositif n’est pas utilisé, les élevages et toute la filière, y compris l’aval, disparaissent. » En Normandie, Terrena vient d’annoncer à son assemblée générale la décision de « prendre momentanément et de façon minoritaire du capital sur des projets » selon des modalités bien précises (voir par ailleurs). « En aidant les jeunes à s’installer, cette solution de financement bénéficie à tous les éleveurs de la filière et à la filière elle-même », justifie Vincent Varin, président de Terrena porcs.

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