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Inflation : comment les classes moyennes se serrent la ceinture 

Les classes moyennes inférieures se disent particulièrement fragilisées par l’inflation et font évoluer leurs habitudes de consommation, selon le dernier observatoire des vulnérabilités du Crédoc.

porte monnaie
© Pixabay

« Au-delà des jeunes et des bas revenus, qui avaient déjà été fragilisés par les années pandémiques et subissent durement la hausse des prix, l’inflation et l’incertitude sur l’avenir touchent désormais les classes moyennes inférieures », selon le dernier observatoire des vulnérabilités du Crédoc (1). Comptent parmi les classes moyennes inférieures les personnes ayant un revenu entre 1285 euros et 1840 euros.

Ainsi à l’été 2022, 41% de la population française affirmait se sentir vulnérable, soit 10 points de plus en un an. Parmi les classes moyennes inférieures, cette part monte à 46%, en hausse de 17 points sur un an, les personnes interrogées de cette catégorie affirmant ressentir durement la forte hausse des prix qui vient s’ajouter aux dépenses contraintes, notamment de logement.

Demande d’aides et changements du quotidien

Face à cette situation 27% des personnes interrogées parmi les classes moyennes inférieures ont sollicité au moins une aide à l’été 2022, soit 11 points de plus qu’en 2021 : ouvertures de droits (RSA, aides au logement…) ou aides financières exceptionnelles, aides pour le règlement du loyer ou des charges.

73% des personnes des classes moyennes inférieures déclarent avoir changé leur quotidien, contre 69% pour les bas revenus, 65% pour les classes moyennes supérieures et 51% pour les hauts revenus.

Alimentation : la quantité mais pas la qualité

Elles ont ainsi plus souvent que la moyenne réduit la température de leur logement (45%), retardé le moment d’allumer le chauffage dans leur foyer (27%) ou encore ont évité de se déplacer (18%). 51% des personnes des classes moyennes inférieures indiquent par ailleurs avoir assez à manger, mais pas toujours les aliments qu’elles souhaiteraient (contre 44% en moyenne générale).

Une situation qu’elles ne voient pas évoluer favorablement puisque 56% des personnes des classes moyennes inférieures anticipent une dégradation de leurs conditions de vie dans les cinq prochaines années (contre 52% en moyenne).

(1) Les résultats de cette étude s’appuient sur la vague menée en juillet 2022. L’enquête est menée en ligne auprès d’un échantillon représentatif de la population française comprenant 3 400 personnes (méthode des quotas) par vague.

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