Union européenne
Utilisation durable des pesticides : la fronde persiste avec la demande d’une nouvelle étude
Une nouvelle étude de l’impact des plans de réduction des pesticides va être demandée à la Commission européenne par les ministres de l’Agriculture de l’UE.
Une nouvelle étude de l’impact des plans de réduction des pesticides va être demandée à la Commission européenne par les ministres de l’Agriculture de l’UE.
Les ministres de l’Agriculture de l’UE, réunis le 12 décembre à Bruxelles, ont confirmé qu'ils allaient demander à la Commission européenne de mener dans les six mois une étude complémentaire de l’impact de la proposition de règlement sur l’utilisation durable des pesticides.
Ils souhaitent notamment avoir des données sur les rendements, les prix alimentaires et le risque de dépendance accrue aux importations et d’introduction et de propagation d’organismes nuisibles en cas d’absence d’alternative aux pesticides. Un projet de décision sur ce dossier a été finalisé par les ambassadeurs des Etats membres le 11 décembre et il sera officiellement adopté le 19 décembre.
Mais certains pays préviennent qu’il ne faudra pas retarder le processus de discussions en cours et poursuivre, le temps que la Commission leur apporte ces éléments complémentaires, les travaux au niveau technique. C’est le cas de la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et surtout l’Espagne qui espère boucler le dossier au second semestre 2023 lorsqu’elle prendra la présidence tournante du Conseil.
Des réticences du côté de la commissaire à la Santé
La commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, semble toujours aussi réticente à l'idée de lancer cette étude supplémentaire mais elle devrait consentir à apporter les éléments demandés.
Elle estime toutefois que « c’est aux Etats membres et au Parlement européen de travailler sur la proposition pour trouver des solutions pragmatiques » et assure que la Commission sera « là pour aider dans un esprit constructif ». La présidence actuelle assurée par la République tchèque se terminant le 31 décembre, il lui reste peu de temps pour statuer sur cette décision qui sera plus probablement abordée sous la présidence de la Suède.