Gel : l’Hérault déploie le plan d’aide auprès des arboriculteurs et viticulteurs sinistrés
La préfecture de l’Hérault vient de donner les modalités de distribution des aides d’urgence visant à soutenir 200 exploitations agricoles en extrêmes difficultés après l’épisode de gel d’avril. Elles pourront toucher de 1500 à 5000 euros d’aides.
La préfecture de l’Hérault vient de donner les modalités de distribution des aides d’urgence visant à soutenir 200 exploitations agricoles en extrêmes difficultés après l’épisode de gel d’avril. Elles pourront toucher de 1500 à 5000 euros d’aides.
Depuis début mai un fonds d’urgence doté de 20 millions d’euros est mis à disposition des préfets de département pour venir en aide aux sinistrés du gel du mois d’avril. Il s’inscrit dans le cadre du milliard annoncé par Jean Castex le 17 avril. Exemple de déploiement du plan avec l’Hérault dont le préfet Jacques Witkowski a annoncé le 21 mai les détails de sa mise en œuvre.
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Dans le département, plus de 3000 exploitations ont été touchées et plus de 40 000 hectares sinistrés, selon la préfecture. « L’arboriculture a été sévèrement impactée, la perte approchant généralement les 100%. Les dégâts pour la viticulture sont plus contrastés selon les secteurs, mais dépassent dans de nombreux endroits les 70% », précise la préfecture dans un communiqué.
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Face à l’ampleur des dommages, la préfecture indique avoir reçu une première dotation de 585 000 euros le 6 mai « pour soutenir les exploitations agricoles les plus fragiles touchées par les épisodes de gel ». Une aide pouvant être sollicitée depuis le 12 mai selon des formalités administratives et simplifiées, affirme la préfecture.
🚜 Jacques Witkowski, @Prefet34, aux côtés de Jérôme Despey, président de la @chambagri34, et des élus, poursuit ses visites en soutien aux agriculteurs touchés pas le #gel à Marsillargues.
— Préfet de l'Hérault (@Prefet34) April 14, 2021
✅ Pleine mobilisation de l’État pour la filière agricole
ℹ https://t.co/lgCAPBPRYv pic.twitter.com/3D6psn5wo4
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Pour bénéficier de l’aide, l’exploitation agricole doit répondre aux conditions suivantes :
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Avoir été touché par l’épisode de gel du 7 avril dernier
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Etre un exploitant en situation de difficulté particulière : bénéficiaire du RSA déjà multisinistré au cours de ces 5 dernières années, jeune agriculteur ayant eu besoin d’être exonéré de cotisations, exploitant impacté par la crise Covid ayant sollicité des aides d’urgence, en situation d’arriérés de paiement ou encore ayant un dossier signalé au dispositif « agir ensemble »
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Déposer très rapidement une demande d’aide en ligne, sur le site https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/fonds-urgence-episode-gel-avril-2021-herault
Selon les trois niveaux d’aide décidés avec la Chambre d’agriculture et le MSA, l’exploitant pourra toucher 1500, 3000 ou 5000 euros d’aides. « Les premières décisions d’attribution ont été prises en début de semaine pour les exploitants les plus fragilisés. Les versements sont en cours », écrivait vendredi dernier la préfecture de l’Hérault. Au total, ce dispositif devrait permettre d’accompagner 200 exploitants « en situation d’extrêmes difficultés ».
Pleine mobilisation de l’État pour la filière agricole :
— Préfet de l'Hérault (@Prefet34) May 4, 2021
Le sous-préfet de #Lodève, s'est déplacé sur le territoire du Grand Pic-Saint-Loup aux côtés des élus & du président de la Chambre d’agriculture⤵️#Soutienanosvignerons victimes des dégâts causés par le gel #viticulteurs 🍇 pic.twitter.com/rJcUxSUjCW
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Cette aide est complémentaire des autres dispositifs et notamment des calamités agricoles pour lesquels des avances peuvent être faites aux exploitants les plus durement touchés. Un versement initial des indemnisations, sans attendre le constat définitif des pertes de récoltes se met en place pour les exploitations de fruits à noyaux, touchées au-delà de 70% de pertes de récolte (seuil qui déclenchera 40% d’indemnisation), précise la préfecture. « Cette avance, à hauteur de la moitié de l’indemnisation prévisionnelle pourra être sollicitée en juin pour les producteurs de fruits à noyaux (cerise, abricot, prune, pêche…) », souligne-t-elle. Les sinistrés devront prochainement déposer leur dossier.
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