Nord
Zone maraîchère et horticole de Wavrin : lentement mais sûrement ?
Le projet devrait se concrétiser en 2017. Mais les neuf candidats potentiels ne sont pas encore tous sur la même ligne de départ.
Le projet devrait se concrétiser en 2017. Mais les neuf candidats potentiels ne sont pas encore tous sur la même ligne de départ.
« Si c’était à refaire, on ne le referait plus comme cela », déclare Isabelle Ciekanski, qui suit le projet de zone maraîchère et horticole de Wavrin à la Métropole européenne de Lille (MEL) (cf. fld hebdo du 11 septembre 2013). Dans les cartons depuis 1998, cette zone “vitrine” vise à installer une dizaine de maraîchers (jeunes agriculteurs, personnes en reconversion…) sur des parcelles en agriculture bio de 2 à 6 ha. Une opération à 2,8 M€ (foncier, construction d’un bâtiment collectif, réseaux) hors fonctionnement.
La restructuration foncière liée à la RN41 fournit l’occasion de libérer 47,5 ha de « très bonnes terres agricoles » et signe le démarrage du projet. Mais une fois le premier appel à candidature lancé en octobre 2013 et les premiers candidats sélectionnés en janvier 2014, les aléas vont s’accumuler : fouilles préventives, réfection totale du drainage, dimensionnement des réseaux, champs captants…
« Dans la foulée, on a perdu la moitié des candidats », note Pierre-Olivier Boursigaux, candidat de la première heure. Il a fallu procéder à un 2e appel à candidature en février 2015, puis à un 3e, puis un 4e en novembre 2016 et recruter avec beaucoup de difficultés trois nouveaux candidats.
« Désormais, on va pouvoir signer des baux de 9 ans, mais pas avec tous, car certains ont des situations familiales complexes », fait remarquer Isabelle Ciekanski qui met en garde : « Les porteurs de projet bénéficient d’un accompagnement technique avec un numéro vert spécifique jusqu’à l’été 2017 ». Après, ce sera différent. Et certains candidats ne disposent d’aucune capacité financière. Enfin, la plupart ont sous-estimé l’engagement collectif, hésitant très longtemps à créer une Cuma… avant de se décider en décembre 2016 !
« En tout cas depuis cet été, la balle est dans le camp des porteurs de projet », conclut Isabelle Ciekanski. Et la MEL prévoit les premières plantations et une inauguration en bonne et due forme durant le premier semestre.
Un accompagnement pour les porteurs de projet est prévu jusqu’à cet été.