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Tempête Boris : le nord de l’Italie à nouveau sous l’eau, quels fruits et légumes sont touchés ?

Les syndicats italiens Coldiretti et Confagricoltura ont dressé des premières observations. Les dégâts, qualifiés d’importants, sont encore à chiffrer.

La tempête Boris, qui a fait de nombreux ravages en Europe de l’Est,  s'est déplacée depuis le 17 septembre vers l'Italie avec l'Émilie-Romagne et des Marches, deux grandes régions production en fruits et légumes.

© Post LinkedIn de l’agrométéorologue français Serge Zaka

 

Fruits à noyau tardifs, fruits d’automne, salades, haricots et tomate d’industrie tardive sont touchés

« Des centaines d'exploitations agricoles touchées, des fermes isolées suite à des glissements de terrain dans les collines, des milliers d'hectares de terres céréalières et maraîchères et de vergers submergés, des entrepôts et des bâtiments agricoles inondés, des dégâts importants encore à chiffrer. » Voilà la description de l'Émilie-Romagne et des Marches que dresse Coldiretti, le principal syndicat agricole italien, sur son site le 19 septembre, après l’intervention de ses techniciens dans les territoires pour vérifier la situation dans les entreprises.

« Le secteur [horticole] a été sévèrement touché : vignobles et vergers inondés, avec des arbres chargés de fruits encore à récolter (raisins, poires, pommes, kiwis), ainsi que des cultures horticoles en plein champ, en particulier des variétés tardives de tomates industrielles et de betteraves sucrières », résume le syndicat italien Confagricoltura dans sa note du 19 septembre.

Vergers de pommes et poires, kiwis et kakis, vignes et cultures légumières de plein champ ont été sévèrement touchés

Les précipitations excessives ont fait déborder des cours d’eau, provoquant parfois des glissements de terrain. Les routes sont impraticables. Selon Coldiretti, les zones les plus touchées se situent près de Bologne, Forlì, Cesena, Ravenne et Rimini.

Dans les régions de Ravenne et de Faenza, l'eau a inondé les champs de céréales et de légumes ainsi que les vergers de poires et de pommes ; dans la région des Marches également, des zones maraichères ont été submergés, la situation la plus grave ayant été enregistrée sur la bande côtière allant de la province d'Ancône à celle de Macerata jusqu'à Fermo (haricots, betteraves et laitues).

 

L’Italie, régulièrement touchée par des événements météo extrêmes

Pour l’Emilie-Romagne, cet événement climatique intervient alors que la région se remet à peine des inondations catastrophiques de 2023. A cette époque, 5 000 exploitations avaient fini sous les eaux (serres, pépinières, étables, millier d’hectares de vigne, de kiwis, de poires, de pommes et de céréales).

« Les phénomènes d'inondation en Italie ne sont plus exceptionnels »

« [Cette] nouvelle situation d'urgence porte à plus de 2 900 le nombre d'événements extrêmes qui ont touché l'Italie en 2024, selon l'analyse des données Eswd réalisée par Coldiretti, soit près de 10 % de ceux enregistrés dans l'ensemble de l'UE, y compris les déluges, les orages de grêle, les tempêtes de vent et les tornades », martèle Coldiretti.

« Les phénomènes d'inondation ne sont plus exceptionnels, ils doivent être gérés par la mise en place d'un plan structurel de sauvegarde du territoire de grande envergure », a estimé Confagricoltura, appelant les responsables régionaux à agir.

 

Le syndicat Confagricoltura rappelle que l'Émilie-Romagne est la deuxième région productrice de fruits et légumes en Italie avec 180 000 hectares cultivés. Elle représente, en volume, 15 % de la production nationale. 

La région se situe au troisième rang national pour la production de raisins (7,97 millions de quintaux de raisins) et au deuxième rang pour les raisins destinés aux vins de table. Elle produit 1,8 million de tonnes de tomates destinées à la mise en conserve (sur les 5,5 millions de tonnes nationales). La majeure partie du sucre produit aujourd'hui en Italie provient du bassin betteravier émilien.

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