Interfel : 4 grands chantiers à poursuivre pour le nouveau président Daniel Sauvaitre
Les deux mandats de Laurent Grandin à la présidence d’Interfel (de 2018 à 2024) ont fait basculer l’interprofession fruits et légumes dans une autre ère. Le nouveau président Daniel Sauvaitre, issu du collège amont comme le prévoient les statuts, et déjà très impliqué dans la filière fruits et légumes, aura la charge de poursuivre le travail collectif accompli.
Les deux mandats de Laurent Grandin à la présidence d’Interfel (de 2018 à 2024) ont fait basculer l’interprofession fruits et légumes dans une autre ère. Le nouveau président Daniel Sauvaitre, issu du collège amont comme le prévoient les statuts, et déjà très impliqué dans la filière fruits et légumes, aura la charge de poursuivre le travail collectif accompli.
« A partir d'aujourd'hui, je suis sans hésitation le président du travail collectif de nos 15 familles et de nos deux collèges (amont et aval) » : Daniel Sauvaitre, nouveau président d’Interfel, le 24 septembre 2024. Le président de l’ANNP (Association nationale pommes poires) depuis sa création en 2008, ancien secrétaire général d’Interfel, arboriculteur et vigneron, mais aussi maire de son village, Reignac (en Charente) aura la lourde charge de poursuivre le travail accompli durant les deux mandatures de Laurent Grandin. Six années riches en événements face auxquels la filière fruits et légumes a su montrer sa résilience (Covid, Loi Agec, aléas climatiques…) et six années fortes d’avancées significatives pour la filière fruits et légumes : co-construction avec les pouvoirs publics du 1er plan de souveraineté alimentaire… dédié aux fruits et légumes, création des comités régionaux d’Interfel, intégration de plusieurs nouvelles familles professionnelles dans l’interprofession, grand bond dans la communication du XXIe siècle…, pour ne citer que ceux-là.
Un impératif : la poursuite du plan de souveraineté en fruits et légumes
S’il reste encore de « nombreuses batailles à mener » comme l’a souligné le président sortant, la principale est sans doute la poursuite du financement et de la mise en œuvre du plan de souveraineté en fruits et légumes, « jusqu’en 2030 et au-delà », ajoute Daniel Sauvaitre, espérant « que le nouveau gouvernement s'en saisisse, tant sa pertinence est incontestable ». L’interprofession compte, pour cela, sur la « Team Fruits et Légumes » comme l’a surnommé Laurent Grandin, une quarantaine de députés et sénateurs de tout bord « attachés à la cause des fruits et légumes » avec lesquels l’interprofession échange régulièrement.
Pour Daniel Sauvaitre, il est aussi important de « ne rien lâcher sur les conditions de notre compétitivité », autrement dit, halte à la surtransposition nationale par rapport à la réglementation européenne.
Pour Laurent Grandin, il faudra aussi « aborder sur le fond la question du partage de la valeur de la filière fruits et légumes », valeur « qui doit d'abord être créée avant d'être partagée », rappelle-t-il. Ceci afin d’« éviter de tomber dans des schémas auxquels nous avons échappé jusqu'à présent (contractualisation obligatoire, prix plancher…) mais qui finiront par s'imposer si rien on ne fait rien ».
Loi Agec : vers une abrogation du décret du 20 juin 2023 ?
Autre dossier peut-être à traiter dans les semaines à venir : la possible abrogation par le Conseil d’Etat du décret du 20 juin 2023 sur l’interdiction des emballages plastique pour la vente d’une grosse partie des fruits et légumes (loi Agec). L'audience au Conseil d’Etat était prévue le 25 septembre et la décision devrait être rendue dans les semaines qui viennent.