Produits d’import
Une rentrée avec des surprises
Fermeté du raisin mais faiblesse des prunes, déficit en agrumes, dégâts de la sécheresse et de nouveaux parasites : les problèmes ne manquent pas.
C’est assez rare pour être relevé : les prix du raisin Italia restent fermes alors que la récolte du plein champ se généralise. C’est la conséquence de l’absence de la Sicile sur le marché mais aussi du manque de coloration de toute la région Sud des Pouilles, celle du golfe de Tarente. Les achats en production (sur pied) font flamber les prix. Les Pouilles sont en position de force car l’Espagne et la Grèce n’expédient que des quantités marginales. La présence de la Turquie est anecdotique sur les variétés sans pépins traditionnelles comme Sultana. En Turquie, les figuiers ont aussi souffert de la canicule. La récolte est plus faible et l’arrivée à maturité est plus groupée. Les prix obtenus sont supérieurs dans le nord de l’Europe. Ils grimpent jusqu’à trois Euros en gros calibres.
Hausses sauf en prune
Les discounters courent derrière les pêches et nectarines jaunes de calibre B. Les variétés tardives sont de gros calibre. A Lérida, la récolte de la variété la plus tardive de pêche débute cette semaine. En Emilie Romagne, les prix à la production augmentent moins vite que ceux des prix départ. Pourtant, la saison a quinze jours d’avance. En poire, la demande pour l’industrie soutient les prix de la Williams. Les expéditions d’Abate Fetel débutent avec dix jours d’avance. La réceptivité du marché est bonne en France.
Les prix à la production des pommes sont supérieurs de 0,05 cent par kilo à ceux de l’an passé. Cela correspond à une hausse de 15 % des prix payés aux producteurs. Malgré le déficit dans les pays de l’Est, les prunes ne partagent pas cette poussée des prix. Les consommateurs semblent bouder ce fruit. Même les prix de l’Angeleno perdent 10 cents par rapport à ceux de l’an passé. Pourtant, on s’attend à une bonne vente de cette variété qui se conserve car la saison des quetsches se terminera avec deux semaines d’avance.
Tuta Absoluta
Au Maroc et Espagne, du fait des problèmes de sécheresse et de marché lors de l’automne 2006, les cultures de tomate sont plus tardives. La Fepex a déploré le dépassement du quota par le Maroc à hauteur de 23 897 t : entre octobre 2006 et mai 2007, les exportations du Maroc vers l’Europe ont atteint 256 897 t.
En Espagne, dans la région de Valence, la mineuse du papillon (Tuta absoluta), organisme de quarantaine originaire d’Amérique du Sud, s’est répandue sur les cultures de plein champ du Nord de la région. Les dégâts touchent surtout la tomate dont le Tuta Absoluta est un parasite majeur. Alors que la lutte sexuelle commence en Amérique latine les moyens de lutte en Europe font défaut car le parasite avait développé des résistances aux matières actives.