Produits d’import : élargissement de la gamme
L’assortiment des fruits et légumes gagne de nouvelles références alors que de grandes espèces, en pleine saison, font pression.
La gamme des fruits est des plus larges. Le prix est donc tiré par le bas par la pression sur le rayon et par les ventes au mieux. Le prix de certaines espèces est laminé. C’est le cas des fruits rouges. Le marché allemand croule sous une montagne de fraises à prix discount à 1,30 E le kilo au stade détail ! La production du Nord se télescope avec celle du Sud du pays.
Arrachages express
En fruits à noyau, la production italienne pèse en abricots dont la gamme est très large : des variétés précoces et de saison se superposent (Orangered, Sungiant, début de Bella d’Imola, Errani). Les calibres moyens (40 +) ne font guère plus de 1 E.
En pêches et nectarines, la barre de l’euro est plus ou moins “tenue” en calibre B. La production espagnole ne fait guère pression. La grêle a encore sérieusement écorné le potentiel du secteur de Badajoz. La Catalogne et l’Aragon vont vite s’orienter sur le marché intérieur où la demande va progresser avec le début de la saison touristique.
En attendant, les calibres B et A sont dans une fourchette étroite de 1 à 1,30 E.
Le prix moyen du mois de mai a été bas : on parle de 1 E. De grandes structures qui doivent amortir les variétés sur quelques années et qui emploient de la main-d’œuvre salariée ont des prix de revient plus proches de 1,30, voire 1,50. Elles ne tergiversent pas et les arrachages ont débuté sur des centaines d’hectares. Peu visent la rénovation.
Certes, le programme des subventions pour la rénovation de 12 000 ha de vergers entre 2006 et 2011 permet d’atteindre 15 % de subventions du Ministère et 15 % dans les Communautés autonomes. Mais l’offre du Maroc gagne en qualité. L’arrivée en production de vastes plantations de pêches et nectarines jaunes, surtout entre Marrakech et Casablanca, marque un net progrès par rapport aux précoces d’Agadir.
En prunes, la consommation décroît sous la pression des abricots. La petite offre des précoces comme Black Amber et début de Showtime trouve encore un débouché dans le Nord de l’Europe.
Le kiwi du Chili arrive en tête sur les marchés français et italiens. L’écart des prix par rapport à celui de Nouvelle-Zélande atteint 30 % après correction des différences de calibrage.
L’innovation s’accélère en Hollande. Les surfaces progressent nettement en mini-poivrons aux couleurs vives, surtout les oranges. Ils sont vendus en barquette de 250 g avec informations consommateurs. Ils sont assez sucrés pour êtres croqués par les enfants (degré brix de 11) ou farcis avec un fromage de chèvre. Ils contiennent trois fois plus de vitamine C que l’orange. Des consommateurs l’adoptent sous toutes les contrées, du Portugal à la Scandinavie.
Le mini-concombre, lancé l’an passé, est aussi un grand succès. Comme les mini-tomates, tous ces légumes sont mieux valorisés sous la marque du producteur que sous celle des distributeurs. Ils progressent en partie au détriment d’autres espèces plus traditionnelles dont certaines sont actuellement difficiles à commercialiser. C’est le cas des haricots verts dont le Maroc va freiner les envois qui se font à perte (moins de 1 E à Perpignan).