La Sica Saint-Pol-de-Léon veut saisir les opportunités en écoutant le marché
Fin de l’obligation d’apport total, optimisation de la mise en marché pour les négociants… La Sica Saint-Pol-de-Léon évolue pour fidéliser sa clientèle et ses adhérents.
Fin de l’obligation d’apport total, optimisation de la mise en marché pour les négociants… La Sica Saint-Pol-de-Léon évolue pour fidéliser sa clientèle et ses adhérents.
La Sica Saint-Pol-de-Léon a tenu son assemblée générale récemment. Enregistrant une progression de 6% de son chiffre d’affaires en 2021, avec 238 M€, la coopérative a aussi vu le nombre des exploitations adhérentes avec l’arrivée d’une cinquantaine de producteurs, 2/3 des anciens de Triskalia (cette coopérative ayant cessé son activité légumière) et 1/3 de la fusion à avec Socoprim.
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De belles progressions dans les ventes
Les légumes ont représenté 194 M€ de chiffre d’affaires l’année dernière. Certaines variétés ont connu de très belle performances. C’est le cas de l’échalote dont le chiffre d’affaires a bondi de 72% (2&,5 M€) grâce à la double conjoncture d’une bonne demande et de volumes limités. C’est aussi vrai pour la fraise avec un chiffre d’affaires 1,8 M€ (+ 61 %). La courge est aussi un produit qui performe bien (3,2 € + 60 %) en particulier l’offre de potimarron. L’oignon (4,2M€ + 30 %), les mini légumes (1 5 M€, + 22 %, malgré l’impasse technique dans laquelle il sont côté emballage), ou encore le trio salade-mâche-jeunes pousses (12,1M€ + 10 %) continuent à développer leurs ventes.
Artichaut en difficulté
Le recul enregistré par le chou-fleur avec 85 125 t récoltées en 2021 (32,7M€, - 17 %) intervient après une année 2020 exceptionnelle mais ce légume n’a pas connu d’invendus cette année et a offert un prix moyen de 0,67 € par tête. L’artichaut a été plus à la peine avec un chiffre d’affaires de 9,2 M€ en recul de 11 %. Pour la deuxième année consécutive, les rendements ont été impactés par la météo, se reflétant dans le volume (9 000 t). La Sica Saint-Pol-de-Léon ne cache pas que ce légume est en difficulté : en novembre dernier, un séminaire interne a montré que l’artichaut breton est un produit plus ouvert que celui des autres origines, ce qui complique son référencement. De plus, les distributeurs demandent à avoir plus de visibilité sur les tonnages pour garantir un référencement régulier.
Optimiser la mise en marché
C’est pour répondre à cette demande insistante que la Sica Saint-Pol-de-Léon a affectée un important travail d’optimisation de sa mise en marché. « Nous devons améliorer nos prévisions de récolte, a expliqué Marc Keranguéven, président de la Sica Saint-Pol-de-Léon, Pour cela, chacun des producteurs doit, dès le mois d’octobre, transmettre ses intentions d’emblavement pour l’année suivante, effectuer les déclarations de surface au fur et à mesure des emblavements et déclarer ses prévisions de récolte. C’est une évolution des mentalités pour les producteurs mais c’est à nous de faire comprendre l’intérêt de cette démarche. Cette anticipation des apports permettra de fidéliser les acheteurs et de favoriser les mises en avant et donc d’éviter les invendus en cas de pic de production. ».
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Par ailleurs, la modernisation concentration des outils de conditionnement sur un site principal (la plateforme de Vilar Gren mise en service fin 2020) a permis à la coopérative de gagner en performance. Elle enfonce le clou en déployant un portail clients les informant en temps réel de l’état d’avancement de la préparation de leur commande sur la plateforme et donc de l’heure de la mise à disposition. « Nous travaillons de plus en plus en flux tirés, souligne Marc Keraguéven, Nous évoluons d’une pratique 100% cadran vers une plus grande écoute de nos clients et orienter la production selon la demande ».
Abandon de l’apport total
La demande en produits hyper locaux est en développement. Pour capter ce nouveau marché de proximité et répondre ainsi à une demande sociétale, la Sica Saint-Pol-de-Léon a fait évoluer ses statuts afin de permettre aux producteurs qui le désirent en vendre en direct. « Certains producteurs voulaient se regrouper pour vendre directement à certains circuits de proximité, surtout des cantines et des restaurants locaux, explique Marc Kerangueven, nous avons donc changé nos statuts qui aujourd’hui permettent à un producteur de commercialiser jusqu’à 10% de ses volumes en direct ». Dans cette nouvelle proposition d’offre commerciale locale, le producteur est libre de fixer son prix. Une quinzaine de producteurs sont déjà engagés régulièrement dans cette démarche.
Pour aller plus loin :
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