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Bretagne
Des ambitions fortes pour la Sica Saint-Pol-de-Léon

Malgré la crise, la conjoncture a été favorable à la Sica bretonne. Ses engagements envers ses producteurs, ses clients et ses consommateurs sont confirmés : répondre au marché et aux attentes sociétales, renforcer sa compétitivité et assurer le renouvellement des générations dans les exploitations. HVE, bio, emballages, essor de la station Vilar Gren sont notamment au programme de 2021.

 

Suite à son assemblée générale du 16 avril, la Sica Saint-Pol-de-Léon, par le biais de son président Marc Kerangueven (au milieu), son secrétaire général Thomas Quillevéré (à gauche) et son directeur Olivier Sinquin (à droite), a présenté son bilan 2020 et ses orientations stratégiques 2021 en visio-conférence de presse le 20 avril.
© Sica Saint-Pol-de-Léon

Suite à son assemblée générale du 16 avril, la Sica Saint-Pol-de-Léon, par le biais de son président Marc Kerangueven, son secrétaire général Thomas Quillevéré et son directeur Olivier Sinquin, a présenté son bilan 2020 et ses orientations stratégiques 2021 en visio-conférence de presse le 20 avril.

Malgré la crise, la Sica a fini 2020 avec un chiffre d’affaires en hausse pour la deuxième année consécutive, à 225 M€ (+2 %), 596 exploitations et 800 producteurs. Les fruits et légumes en représentent 203 000 t pour 147 produits (marque Prince de Bretagne) et 185 M€ (+1 %). L’horticulture (Kerisnel, 10 000 références), avec un chiffre d’affaires de 40 M€ en croissance de +7 %, signe une belle performance malgré le confinement, « portée par le e-commerce et le référencement en GSA et une hausse de la consommation en mai-juin-juillet, la crise ayant poussé les Français à renouer avec le jardin », résume Marc Kerangueven.

Des légumes touchés par la fermeture de la RHD

En légumes, les espèces se sont comportées différemment. Certains ont été durement impactés par la fermeture des restaurants (mini légumes, champignon shiitake, légumes anciens) et de la restauration collective (salade IVe gamme) alors qu’au contraire l’échalote en a profité. « Les restaurants achètent de l’échalion tandis que les consommateurs qui cuisinent à la maison achètent de l’échalote », estime Marc Kerangueven. Les principaux produits historiques (choux, endive, artichaut) ont, eux, tiré leur épingle du jeu (confinement, attente d’origine France, référencements des produits locaux…).

Regain d’intérêt en artichaut, embelli pour le chou-fleur, la tomate à la traîne

L’artichaut, en perte de volumes et de nombre de producteurs, n’a pas les variétés adaptées à la région et le bon calendrier. « La solution viendrait des semis. En parallèle, un gros travail a été fait l’année dernière par nos forces de vente sur le violet Cardinal (goût sucré, bonne conservation) et on retrouve un regain d’intérêt dans les référencements pour 2021. » Produit-phare, le chou-fleur a signé une excellente année 2020 et un bon début 2021. Le marché est toujours ferme, la demande est là, c’est l’offre qui se fait désormais attendre (pluies, températures fraîches, vent). En tomate, ZRP et HVE sont essentiels pour se démarquer et garder des parts de marché en GMS. Le bio, 10 000 t et 12 M€ (-3 %) devrait être stimulé par la RHD et les objectifs EGalim. La baisse s’est surtout vue en tomate suite au changement de réglementation quant à la saison de commercialisation des tomates bio françaises.

 

 

 

Ambition forte mais « réaliste » en HVE et bio

La Sica a confirmé ses engagements autour de 4 axes stratégiques pour 2021 : s’adapter au marché, répondre aux attentes sociétales, renforcer sa compétitivité et assurer le renouvellement des générations. Concrètement, cela passe ainsi par un objectif dans la certification HVE (niveau 3) : 100 % des exploitations sous-abri et 50 % exploitations plein champ certifiées d’ici fin 2021. « Nous y serons, et dès juin pour les exploitations sous-abri avec six mois d’avance, affirme Marc Kerangueven. L’ambition est d’être à 100 % fin 2022. Aujourd’hui, la HVE complexifie un peu la mise en marché car c’est encore un produit différent donc la commercialisation se fait essentiellement par contrat. Lorsque nous serons 100% certifiés, nous pourrons vendre au cadran. »

La vente à la ferme, qui est une attente forte des consommateurs mais aussi des producteurs qui veulent pouvoir expliquer leur métier et leurs réalités, ouverte depuis cette année, devrait encore progresser. Aujourd’hui entre 12 et 15 producteurs la pratiquent, ainsi qu’une quinzaine regroupée dans une association collective.

Côté bio, l’ambition est de 13 500 t en 2021 et 15 700 t en 2022, un objectif « réaliste », avec 69 producteurs qui seront certifiés en 2021 (49 en 2020) et plus de 60 légumes différents.

D’autres engagements et projets pour répondre aux 4 axes stratégiques

La Sica parie sur sa station Vilar Gren pour renforcer sa compétitivité. En juin l’ensemble des produits devraient y être intégrés. « Elle nous permettra de réduire les coûts logistiques, d’accéder à de nouveaux marchés par la certification IFS et la mutualisation des moyens.. »

Continuer à réduire les emballages plastique (shaker tomate en carton, retrait du complexe plastique sur les colis de légumes anciens, conversion en cours par les barquettes 100 % carton « malgré le coût des investissements et les questionnements quant au visuel du produit »…), développer le référencement dans les rayons de Bretagne, travailler sur la régularité des approvisionnements et connaître les volumes prévisionnels (depuis 2020, les producteurs déclarent leur intention d’emblavements à l’automne pour l’année suivante) ; proposer différents types de ventes (cadran, bureau de vente, contrats, vente télématique) ; des aides à la conversion bio…. Autant de travaux qui sont également concrètement menés pour répondre aux quatre axes stratégiques.

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