Bretagne
La vente directe par des producteurs de la Sica Saint-Pol-de-Léon
Depuis cet été, quinze adhérents de la Sica Saint-Pol-de-Léon se sont lancés dans la vente directe pour se positionner sur le créneau porteur des circuits courts.
Depuis cet été, quinze adhérents de la Sica Saint-Pol-de-Léon se sont lancés dans la vente directe pour se positionner sur le créneau porteur des circuits courts.
« Il y a douze ans, la Sica avait déjà réfléchi à la vente directe, indique Loïc Lyvinec, administrateur à la Sica Saint-Pol-de-Léon et président de l’association Les Maraîchers Pagan. En 2020, l’idée est revenue, parce que les circuits courts et les produits locaux intéressent, mais que les consommateurs ont parfois du mal à trouver des légumes Prince de Bretagne pourtant produits localement. »
Le droit européen autorisant 25 % de vente directe, la Sica – qui avait fait le choix de l’apport total – a modifié ses statuts dans ce sens. « Et comme nous sommes tous spécialisés, nous avons choisi de le faire en collectif, pour proposer une large gamme de légumes. » Depuis cet été, quinze producteurs du Pays pagan, au nord-est du Finistère, vendent donc des légumes en direct le vendredi soir et le samedi matin, sur le parking d’une station de la Sica. La gamme inclut des endives et échalotes, spécialités du secteur, mais aussi des brocolis, choux, artichauts, courges, radis noirs, tomates, concombres, fraises…, en bio et conventionnel, de catégorie 1.
Découvrir le métier de la vente
Les producteurs sont payés à la commission, l’association prélevant 10 % pour son fonctionnement. « Le but n’est pas tant d’avoir un complément de revenu et une meilleure valorisation, mais surtout d’être présents sur ce créneau et de communiquer sur le fait que nous sommes des producteurs locaux. Cela permet aussi de découvrir un autre métier et d’être plus conscients des problèmes liés à la vente. »
Le succès est au rendez-vous. Courant novembre, l’initiative devrait évoluer avec l’ouverture d’un magasin de producteurs dans les locaux de la station, la vente de paniers via internet et l’embauche d’un salarié. « Mais les maraîchers seront présents à tour de rôle, car le consommateur veut rencontrer les producteurs. » D’autres adhérents de la Sica sur d’autres secteurs réfléchissent également à la vente directe, seuls ou en collectif. Une tendance qui émerge et s’est exprimée notamment pendant le confinement, avec par exemple des initiatives de vente directe et livraison à domicile par deux producteurs d’Ydeal en région nantaise.