Import : signes de faiblesse de la consommation
La tomate reste à la traîne dans un marché des légumes qui souffre davantage du déficit de consommation que celui des fruits.
Malgré la fin de la saison du raisin Italia, les prix de l’Aledo ne peuvent dépasser la barre de 1,5/1,6 E au stade import. C’est déjà un prix très élevé pour une variété d’intérêt gustatif moyen. En théorie, la saison de raisin Italia du Brésil pourrait débuter dès maintenant. Mais il semble que les arrivages soient plutôt programmés à partir de la mi-décembre. Les premières palettes de Black gem d’Afrique du Sud débarquent en renfort du prime Seedless plutôt vendu dans le nord de l’Europe.
Petites ventes en fruits rouges
La framboise précoce de Huelva a débuté depuis un mois. Les quantités sont plus fournies depuis une semaine et les cours sont nettement plus attractifs. La faible activité des circuits traditionnels freine la mise en route des fruits de contre saison. Les prix des fruits par avion atteignent des niveaux élevés, surtout en cerise. L’Australie débute cette semaine. Dans ce pays, c’est l’espèce fruitière qui bénéficie du plus fort engouement et les surfaces progressent. Au Chili, c’est la pleine saison de la Bing et Sweatheart prend le relais en semaine 51 ou 52.
Des pertes en tomate
Le marché des tomates rondes est plombé par les stocks qui atteignent plusieurs jours de vente. L’Espagne est nettement plus présente que l’an passé sur les trois segments.
Au Maroc, malgré le poids grandissant des grappes et cocktail, le volume cumulé des exportations au 13 novembre 2005 était de 22 000 t contre 19 960 t pour la même période l’an dernier. Bien que n’ayant pas atteint leur quota mensuel en Europe de 27 500 t, les exportateurs marocains doivent ralentir les exportations et certains s’apprêtent à détruire de la marchandise sous douane. Pour éviter la taxe, le marché “libre” est très courtisé.
En Russie, les prix sont si bas que la tentative pour charger des tomates dans les cales d’un bateau conventionnel de clémentines se solde par une perte. En effet, les prix à l’aval sont descendus trop bas par rapport aux exigences de l’amont. Un importateur qui a chargé 200 palettes sur un bateau conventionnel a payé 0,5 E départ pour de la tomate de coloration verte. En Russie, on préfère les tomates rouges et les prix actuels sont à peine supérieurs à ce niveau.
Au Maroc, la Russie charge toujours beaucoup de clémentines (0,8 départ et cal 2).
La campagne de melon d’hiver est délicate. La faible demande freine les ventes des fruits à peau lisse du Maroc (1 à 1,50 E selon calibre).
Regain de certaines pommes
Ce débouché russe contribue aussi beaucoup à la relative bonne tenue du marché des pommes Granny, du moins en gros calibres. En Grande-Bretagne, les consommateurs n’ont pas délaissé cette variété ce qui contribue à écouler les calibres intermédiaires. C’est en Gala que l’intérêt des supermarchés est le plus suivi en faveur de l’origine France.
Après avoir bénéficié du retard des agrumes, les pommes tirent profit du manque de raisin.