Import : les grands retours des promotions
Les distributeurs et les hard-discounteurs intègrent à nouveau les fruits et légumes dans les catalogues. La publicité sur les prix est de gestion difficile : elle n’est possible que si elle est conduite dans un cadre contractuel avec les fournisseurs (72 heures avant) et si la durée de l’opération n’excède pas cinq jours.
L’arrivée en pleine saison du raisin Italia de plein champ n’a pas cassé le marché. Les prix ont certes reculé de 30 % en dix jours. Mais la moyenne tourne encore autour de 1 E au stade import contre la moitié moins au plus fort des années de pléthore.
En Allemagne, la progression du potentiel des prunes tardives et les problèmes de qualité se heurtent à une demande très étroite. Les achats de ce fruit principalement destiné à la confection de tartes ne suscitent pas un vif engouement. Les prix moyens retombent à des niveaux proches de ceux de fin 2004 (0,3 net producteur).
La variété Angeleno consommée en frais échappe au marasme. Les petites récoltes espagnoles (30 à 40 % d’une récolte normale) et italiennes vont être vendues au compte-gouttes jusqu’en novembre. Le prix moyen de vente devrait friser 1,5 E. Cela devrait motiver les producteurs d’Emilie Romagne à poursuivre les reconversions de vergers de pêche et autres fruits en faveur de cette variété, dont on anticipe un doublement de l’offre d’ici deux à trois ans.
Retour du made in China
Le prix moyen à la production de la Golden gagne 4 à 5 centimes d’euro par rapport à l’an passé. Il atteint une moyenne de 0,25 E en Emilie Romagne, soit un niveau similaire à celui de 2003.
Après une année d’alternance négative, la pomme Fuji de Chine va reprendre sa marche en avant. Le tonnage exporté devrait passer au-dessus de celui de la campagne 2005 durant laquelle 824 000 t avaient été traitées contre 774 000 t en 2004 et 610 000 en 2003. En 2005, la Chine avait ravi la place de premier exportateur mondial. La France a même été brutalement reléguée à la troisième place, presque ex aequo avec l’Italie (630 000 t).
Cette année, selon la “China Fruit Marketing Association”, la récolte de Chine devrait bondir de 25 % pour dépasser son niveau record de 23,7 Mt de 2004. Début 2005, le marché avait atteint son point de congestion avec des pertes financières élevées pour les importateurs qui avaient acheté en ferme. Cette année, de grandes stations fruitières du Shandong et du Shaanxy mettent en avant les certifications Iso 9001, HACCP et EurepGap.
La Russie s’apprête à importer des volumes importants de pommes de Chine. C’est déjà la première destination avec plus de 100 000 t par an. Mais la récolte locale est très réduite car la vague de froid polaire de la fin de l’hiver a touché les zones de production des vergers intensifs proches de la mer Noire, comme en Ukraine. Ce facteur joue en faveur des pommes de Pologne où les achats en production vont bon train. Les négociants ouest-européens sont aussi très actifs dans ce domaine. La Russie en importe jusqu’à 200 000 t par an.