Début des légumes méditerranéens
La qualité du raisin des Pouilles reste assez fragile. Le manque de coloration accentue le relatif désintérêt des distributeurs : il semble que ce fruit soit moins présent en tête de gondole. Cela favorise les ventes de pommes (l’Italie devient un fournisseur régulier du marché français).
En Californie, la récolte des noix n’aurait pas trop souffert des conditions climatiques. Elle est annoncée très abondante (350 000 t) mais il faudra attendre l’arrivée des conteneurs début novembre pour juger la qualité. Une vague de chaleur a sévi en juillet. Elle aurait entraîné une perte de 10 % du potentiel. Les prix franco sont annoncés à 2,15 E en calibre Jumbo (minimum de 31,5 mm). En France, le prix de lancement du calibre 32-34 est à 2,35 E départ. La récolte progresse dans la région du Dauphiné. Le potentiel du verger se gonfle avec l’arrivée en production des plantations
La baisse rapide des prix des légumes de serre contraint les Espagnols à freiner les envois, surtout en courgettes. Pour cette dernière, la limite basse est de 0,70 E au stade importation. L’aubergine et le poivron vert sont aussi tombés à des niveaux inférieurs au prix de revient.
En tomates, la progression annoncée des surfaces de grappe dans le Sud de l’Espagne place ce marché en tête des baisses au sein de la gamme. En ronde, le potentiel de production est en net déclin aux Iles Canaries. Le recul des surfaces est estimé à 200 ha. Les exportations ont stagné à 200 000 t, soit 50 000 t de moins en trois ans. Le gouvernement des Canaries apporte un soutien financier aux producteurs investissant dans des serres “insect-proof” ; il finance la moitié du coût du transport. Ces installations pourront faciliter la culture du concombre qui est affectée par les virus. En Murcie, les producteurs touchés par le virus de la mosaïque sont éligibles à une aide de 2 400 E.
Au Maroc, ce sont les aides pour l’irrigation au goutte-à-goutte qui ont été relevées jusqu’à 60 % du montant investi au lieu de 30 ou 40 %. Les taux d’intérêt ont été réduits de moitié entre 5 et 5,5 % pour les achats de matériel agricole, aidés à hauteur de 40 % en moyenne. Les investissements dans les stations sont éligibles à des aides variables, sur dossier.
Eldorado russe
En réaction avec la saturation du marché Ouest européen, 17 entreprises (80 % du potentiel de la région d’Almeria) se sont regroupées pour exporter en Russie. Même la ville de El Ejido est entrée dans le capital de la société Hortalizas de El Ejido SA. Ce marché russe, d’approche délicate, est surtout servi par une poignée de bureaux de vente ou d’opérateurs spécialisés. Les plus actifs sont basés en Belgique et aux Pays-Bas. Certains exportateurs espagnols et français connaissent bien les marchés d’Europe de l’Est. Jusqu’à récemment, c’était la Pologne qui était la plus ouverte. Mais depuis l’entrée de ce pays dans l’UE, les documents douaniers accompagnent la marchandise jusqu’à sa destination finale. Auparavant, la facture originale était détruite lors du dédouanement !