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Le verger bio français représente 57 000 hectares

Les surfaces de vergers bio ou en conversion ont doublé entre 2015 et 2020 pour atteindre 57 000 ha. Mais l’année 2020 a été marquée par une stabilité globale des surfaces.

La pomme représente 21 % des surfaces de fruits bio. Elle se place entre la noix (26 %) et la châtaigne (17 %).
Un verger de pommiers en bio.
© RFL

Les surfaces fruitières en agriculture biologique ou en conversion occupaient 57 000 ha en 2020. Cela représente 14,5 % de la SAU fruitière totale et 14 000 exploitations. Sur ces 57 000 ha, les fruits à noyau et à pépins représentent 35 % des surfaces (dont 40 % de pomme, 17 % de prune, 9 % de poire, 8 % d’abricot, 6 % de kiwi, 6 % de pêche et nectarine, 2 % de cerise). Les fruits à coque occupent quant à eux 31 % des surfaces de fruits bio (dont 53 % de noix, 35 % de châtaigne, 5 % de noisettes, 4 % d’amandes).

Les surfaces fruitières bio et en conversion ont fortement augmenté depuis cinq ans. En 2015, elles étaient d’environ 30 000 ha, pour 7 000 exploitations. Si on remonte à 2010, on constate en dix ans un triplement des surfaces fruitières bio et en conversion (moins de 20 000 ha et 6 000 exploitations à l’époque). Les noix et les pommes constituent les deux premières espèces, dans le verger bio comme dans le verger national (c’est-à-dire bio et non bio confondus). « Certaines espèces sont surreprésentées dans le verger bio par rapport à leur poids dans le verger national, à l’instar de la noix, de la châtaigne et de la prune », indique Xavier Vernin, de la direction Prospective et études économiques du CTIFL, lors de la rencontre CTIFL Fruits bio en mars 2022.

Réduction des surfaces en conversion

La noix représente 26 % des surfaces de fruits bio, contre 19 % des surfaces du verger national. De même, la châtaigne occupe 17 % des surfaces de fruits bio, contre seulement 6 % des surfaces bio et non bio confondues. La prune aussi est surreprésentée dans le verger bio (9 % des surfaces de fruits bio, 3 % du verger national). A l’inverse, la pomme représente 21 % des surfaces de fruits bio alors qu’elle occupe 28 % des surfaces du verger national. L’abricot (4 % des surfaces de fruits bio, 9 % du verger national), la pêche-nectarine (3 % contre 7 %) ou encore la cerise (1 % contre 5 %) sont d’autres fruits sous-représentés en bio par rapport à leur poids dans le verger national.

 « Si les surfaces de vergers bio ont progressé, près du double depuis 2015, l’année 2020 se manifeste par une réduction des surfaces en conversion avec au mieux une stabilité du verger bio et en conversion, souligne Xavier Vernin. Cette stabilité se retrouve auprès de certaines espèces (pêche et poire notamment), tandis que d’autres reculent, la pomme par exemple. » Trois régions, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur représentent 54 % des surfaces de fruits bio.

 A lire aussi : « Le projet Tofoo vise à élaborer des analyses pour authentifier les produits bio »

 

Un ralentissement de la consommation

Côté consommation, le panel Kantar qui suit les achats des ménages de fruits et légumes frais pour une consommation à domicile indique pour 2021 un net repli des quantités achetées en fruits bio, par rapport à une année 2020 très atypique, marquée par l’effet bénéfique des confinements sur les achats alimentaires comme de fruits et légumes. Cette tendance est commune à l’ensemble des aliments bio. « Néanmoins, la comparaison avec la moyenne des années 2017 à 2019 relativise cette baisse, nuance Xavier Vernin lors de la journée Fruits bio du CTIFL. On peut sans doute parler de ralentissement mais pas de reflux ».

En 2021, les quantités achetées des six fruits bio suivis par le panel (abricot, banane, kiwi, poire, pomme, pêche/nectarine) sont en baisse de 4 % par rapport à la moyenne 2017-2019. Les sommes dépensées sont cependant en hausse de 6 %. Pour ces six fruits, la part du bio dans les quantités totales achetées est de 9 % pour la moyenne des années 2020-2021. Pour la banane, la part du bio est de 15 %, pour le kiwi 10 %, la pomme 8 %, la poire 6 %, l’abricot 4 % et la pêche/nectarine 3 %.

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