Sondage publié au salon de l'agriculture
Fières et heureuses d’être agricultrices !
Commandé à l’occasion du salon de l’Agriculture par le groupe Crédit Agricole à BVA, un sondage dresse un portrait plutôt heureux des femmes agricultrices, chefs d’exploitation, et de leurs ressentis quant à leur profession.
Commandé à l’occasion du salon de l’Agriculture par le groupe Crédit Agricole à BVA, un sondage dresse un portrait plutôt heureux des femmes agricultrices, chefs d’exploitation, et de leurs ressentis quant à leur profession.
Selon le recensement agricole 2020, 26,2% des chefs d’exploitation, co-exploitants et associés actifs sont des femmes, un chiffre en léger recul par rapport à 2010 (26,7 %). Si l’on devait dresser un profil type, l’agricultrice française est une femme de plus de 40 ans (8 7%), mariée, avec deux ou trois enfants, qui est plutôt diplômée, de formation générale supérieure (55 %), ce taux s’élevant à 82 % chez les 40-49 ans. Elle a également exercé une autre activité professionnelle avant de s’installer (70 %) et souvent sans aucun lien avec l’agriculture (50 %).Les femmes ont ainsi la capacité à apporter à l’agriculture d’autres expériences et référents sectoriels.
Les agricultrices en charge de leur exploitation ont, en grande majorité, hérité leur passion de la famille. Ainsi, 82 % sont originaires d’une famille d’agriculteurs et 9 % d’origine citadine. Bien souvent, leur exploitation vient de leur famille (53 %) ou de celle de leur conjoint (24 %). Le désir de maintenir en activité l’exploitation familiale étant, de fait, l’une de leurs premières motivations (47 %). Cependant, près d’une agricultrice sur quatre (23 %) a acheté ou repris l’exploitation d’un tiers (15 %) ou même l’a créée (8 %). Ce taux de reprise ou de création monte à 66 % en arboriculture ou en maraîchage. Il est également plus élevé chez les plus diplômées.
Nombreuses éleveuses
Les agricultrices gèrent des exploitations plus grandes que la moyenne nationale, avec 75 ha de surface agricole utile en moyenne contre 69 ha pour le total des exploitations en 2020. Elles sont plus nombreuses à faire de l’élevage (43 % vs 37 % au global). Le fait de s’occuper des animaux est d’ailleurs l’un des principaux plaisirs du métier (41 %) aux côtés de la vie au plein air (43 %) sans oublier le fait d’être indépendante (44 %). L’aspect rébarbatif du métier est largement dominé par le machinisme ou la mécanique (57 %) comme la conduite des tracteurs ou le réglage des outils.
Très engagées dans les productions sous label et en bio
En termes de production, les agricultrices françaises sont plus engagées que la moyenne nationale dans les productions sous label (30 %, + 5 pt) et en agriculture biologique (21 %, + 8 pt). Elles sont aussi plus nombreuses à afficher leur volonté de s’y intéresser à l’avenir, lorsqu’elles ne la pratiquent pas encore (13 % et 21% respectivement). En ce qui concerne la diversification, les agricultrices sont aussi plus présentes dans la vente directe aux consommateurs (30 %, + 7 pts) et 16 % pensent s’y intéresser. Elles se sont, en revanche, moins diversifiées dans la production d’énergies renouvelables (8 % vs 14 % moyenne nationale) mais affichent la volonté de s’y intéresser (3 %).
Bien entourées
Concilier vie privée et vie professionnelle est un défi pour les femmes en charge d’une exploitation, qu’elles estiment relever avec brio : 72 % considèrent qu’elles y arrivent, tout à fait (35 %) ou plutôt bien (37 %). Les agricultrices se sentent très bien entourées tant sur le plan social (86 %), que sur le plan professionnel (71 %). Elles expliquent d’ailleurs être aidées dans leur travail par au moins un membre de leur famille (51 %). L’une des contraintes du métier réside dans le peu de vacances disponibles. En moyenne, les agricultrices ne bénéficient que de 10 jours et un tiers n’en ont pas pris depuis trois ans. Il est à noter que les agricultrices déclarant réussir à équilibrer leurs vies professionnelle et privée ont pris deux fois plus de vacances (12 jours) que celles qui n’arrivent pas à cet équilibre (6 jours). Le nombre de jours de vacances est donc un indicateur significatif du moral des agricultrices.
Il est à souligner que 92 % des agricultrices françaises se déclarent heureuses d’exercer ce métier et sont majoritairement positives en ce qui concerne leur avenir professionnel (58 %). Une grande partie d’entre elles demeure malheureusement encore peu ou pas du tout confiantes (42 %). Enfin, un autre point positif a trait à la reconnaissance que ressentent les agricultrices de la part de leur entourage professionnel et en particulier de leur collègues masculins (70 %) ou du grand public (68 %, soit + 14 pt depuis 2013).