Céréales
Évolution contrastée des prix des céréales
Alors que les cotations du blé tendre n’ont guère évolué d’une semaine sur l’autre, celles de l’orge fourragère et du maïs sur le marché physique français ont, respectivement, reculé et grimpé dans le même temps.
Alors que les cotations du blé tendre n’ont guère évolué d’une semaine sur l’autre, celles de l’orge fourragère et du maïs sur le marché physique français ont, respectivement, reculé et grimpé dans le même temps.
Période du 23 février au 2 mars. Les prix du blé tendre sur les places hexagonales se sont très légèrement raffermis sur la période, dans le sillage du contrat blé sur Euronext, alors que son homologue sur le CBOT s’est replié. Le blé français perd ainsi en compétitivité sur la scène internationale. Les courtiers rappellent que l’ambiance actuelle est celle d’une fin de campagne, l’offre étant presque épuisée. Dans les champs, Céré’Obs juge les conditions de culture « bonnes à très bonnes » dans 87 % des cas en semaine 7 (86 % en décembre, 64 % l’an dernier à pareille époque).
Les prix du maïs sur le marché physique français ont progressé, alors que les contrats maïs sur les marchés à terme européen et états-unien se sont dépréciés. De fait, les fabricants d’aliments pour animaux hexagonaux préfèrent se tourner vers le blé tendre. Notons un intérêt accru des fabricants d’aliments pour animaux français pour du sorgho, compétitif en formulation.
Les prix de l’orge fourragère sur les places hexagonales ont perdu du terrain, la demande internationale s’étant estompée en ancienne comme en nouvelle récolte. La demande chinoise après les festivités du Nouvel An pour de l’origine française s’avère plus faible qu’attendu. Un renforcement de la concurrence internationale est évoqué pour justifier ce repli des prix/primes en France. Dans les parcelles, les conditions de culture sont « bonnes à très bonnes » dans 83 % des cas en semaine 7 (66 % en 2020), d’après Céré’Obs. Les semis de printemps sont achevés à 20 % (28 % en 2020).
Les prix du blé dur sur le marché physique français sont stables. Sur le terrain, les conditions de culture sont « bonnes à très bonnes » dans 88 % des cas (66 % l’an dernier à la même époque), d’après FranceAgriMer.
Des besoins chinois accrus en maïs
En Chine, le gouvernement a annoncé qu’il allait augmenter les surfaces dédiées au maïs en 2021 (667 000 ha de plus dans le Nord-Est et autour des cours d’eau comme la rivière jaune, le Huai et le Hai).
Selon un rapport du réseau global d’information sur l’agriculture de l’USDA, la demande nécessaire pour approvisionner le secteur de l’alimentation animale chinoise va augmenter de 15,6 Mt pour la campagne 2020-2021, à 249,9 Mt. La Chine devrait importer ainsi 22 Mt de maïs en 2020-2021, notamment en raison de prix élevés sur le marché domestique et pour reconstituer ses réserves de grains, ce qui devrait, selon l’USDA, amener le pays à des stocks de fin de saison à 202,2 Mt.