Réforme des lycées professionnels agricoles : quels changements ? Pourquoi les syndicats s'y opposent ?
Le président de la République vient de présenter la réforme des lycées professionnels qui prévoit, entre autres, de gratifier les stagiaires. Cette réforme n'a pas l'assentiment des syndicats qui dénoncent des impacts négatifs sur élèves et enseignants.
Le président de la République vient de présenter la réforme des lycées professionnels qui prévoit, entre autres, de gratifier les stagiaires. Cette réforme n'a pas l'assentiment des syndicats qui dénoncent des impacts négatifs sur élèves et enseignants.
Dans le cadre de la réforme des lycées professionnels présentée par Emmanuel Macron le 4 mai, les élèves de l’enseignement agricole toucheront désormais une gratification lors de leurs stages, a indiqué le ministère de l’Agriculture le même jour. Les stagiaires agricoles bénéficieront des « mêmes modalités et montants qu’à l’éducation nationale », précise un communiqué. Soit 50 € par semaine en seconde, 75 € en première et 100 € en terminale, qui seront pris en charge par l'État.
Le ministère de l’Agriculture prévoit de rencontrer les syndicats
Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture rencontrera les syndicats de l’enseignement agricole « ces prochaines semaines » pour aborder « le détail des missions complémentaires qui seront proposées dans le Pacte enseignant lycées pro agricoles dédié ». Ces missions porteront sur le « soutien aux élèves en difficulté », la « consolidation du lien avec l’entreprise » ou encore la « préparation de l’après-bac professionnel ». En revanche, le volet pédagogique de la réforme des lycées professionnels « ne concernera pas l’enseignement agricole », qui a déjà fait l’objet d’une réforme du bac pro « depuis cette rentrée scolaire », comme le rappelle la Rue de Varenne.
À Saintes, le Président de la République a annoncé une réforme ambitieuse du lycée professionnel.
— Marc Fesneau (@MFesneau) May 5, 2023
La réussite et l'épanouissement de tous les jeunes, quels que soient leur milieu social ou leur origine, sont des enjeux cruciaux pour notre société. C’est l’engagement continu de… https://t.co/rD3TFe3ROc
« L’augmentation du nombre de semaines de stages supprime des semaines d’enseignement » selon les syndicats
En réaction à la réforme présentée par le président de la République, plusieurs syndicats de l'enseignement professionnel agricole (SNUEP-FSU SNEP-FSU, le SNETAP-FSU, le SNES-FSU et le SUI-FSU) dénoncent notamment dans un communiqué : « en s’obstinant à imposer de nouveau une augmentation du nombre de semaines de stages qui, de fait, supprime des semaines d’enseignement, E. Macron montre une fois de plus son mépris à l’égard des besoins exprimés par les personnels pour les élèves ».
« Risque d’une forte démobilisation au troisième trimestre »
Ils ajoutent : « Il décide aussi et sans concertation de désorganiser complètement la classe de terminale, imposant entre autres les épreuves écrites en mars afin de libérer une partie des élèves pour les entreprises. Les perspectives de poursuite d’étude en BTS sous statut scolaire sont remises en cause pour l’ensemble des élèves, d’autant plus que les épreuves de bac pro en mars provoqueront comme en voie générale et technologique une forte démobilisation des élèves au troisième trimestre ».
🔈Chronique d'une mort annoncée pour les lycées pros : nous ne laisserons pas faire !
— SNUEP-FSU (@SNUEPFSU) May 5, 2023
❌DÉNI DE DIALOGUE SOCIAL
❌DANGERS POUR LES ÉLÈVES ET LES PERSONNELS
❌PROVOCATION
✅Nos organisations exigent l’abandon de ce projet#reformedeslyceespro #sauvonslelyceepro #voiepro #lyceepro pic.twitter.com/PNowzj7nrk
Les organisations syndicales qui dénoncent aussi des « conseils de travail dégradées » demandent le retrait de cette réforme.