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Réforme des lycées professionnels agricoles : quels changements ? Pourquoi les syndicats s'y opposent ?

Le président de la République vient de présenter la réforme des lycées professionnels qui prévoit, entre autres, de gratifier les stagiaires. Cette réforme n'a pas l'assentiment des syndicats qui dénoncent des impacts négatifs sur élèves et enseignants.

lycée professionnel
© J.C. Gutner

Dans le cadre de la réforme des lycées professionnels présentée par Emmanuel Macron le 4 mai, les élèves de l’enseignement agricole toucheront désormais une gratification lors de leurs stages, a indiqué le ministère de l’Agriculture le même jour. Les stagiaires agricoles bénéficieront des « mêmes modalités et montants qu’à l’éducation nationale », précise un communiqué. Soit 50 € par semaine en seconde, 75 € en première et 100 € en terminale, qui seront pris en charge par l'État.

Le ministère de l’Agriculture prévoit de rencontrer les syndicats

Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture rencontrera les syndicats de l’enseignement agricole « ces prochaines semaines » pour aborder « le détail des missions complémentaires qui seront proposées dans le Pacte enseignant lycées pro agricoles dédié ». Ces missions porteront sur le « soutien aux élèves en difficulté », la « consolidation du lien avec l’entreprise » ou encore la « préparation de l’après-bac professionnel ». En revanche, le volet pédagogique de la réforme des lycées professionnels « ne concernera pas l’enseignement agricole », qui a déjà fait l’objet d’une réforme du bac pro « depuis cette rentrée scolaire », comme le rappelle la Rue de Varenne.

« L’augmentation du nombre de semaines de stages supprime des semaines d’enseignement » selon les syndicats

En réaction à la réforme présentée par le président de la République, plusieurs syndicats de l'enseignement professionnel agricole (SNUEP-FSU SNEP-FSU, le SNETAP-FSU, le SNES-FSU et le SUI-FSU) dénoncent notamment dans un communiqué : « en s’obstinant à imposer de nouveau une augmentation du nombre de semaines de stages qui, de fait, supprime des semaines d’enseignement, E. Macron montre une fois de plus son mépris à l’égard des besoins exprimés par les personnels pour les élèves ».

« Risque d’une forte démobilisation au troisième trimestre »

Ils ajoutent : « Il décide aussi et sans concertation de désorganiser complètement la classe de terminale, imposant entre autres les épreuves écrites en mars afin de libérer une partie des élèves pour les entreprises. Les perspectives de poursuite d’étude en BTS sous statut scolaire sont remises en cause pour l’ensemble des élèves, d’autant plus que les épreuves de bac pro en mars provoqueront comme en voie générale et technologique une forte démobilisation des élèves au troisième trimestre ».

Les organisations syndicales qui dénoncent aussi des « conseils de travail dégradées » demandent le retrait de cette réforme.

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