Controverses
Election présidentielle 2022 : le programme agricole de Yannick Jadot
Benoît Biteau, député européen Les Verts, a défendu le programme agricole du candidat Europe Ecologie Les Verts à l’élection présidentielle, Yannick Jadot, le 15 février aux Controverses de l’agriculture et de l’alimentation.
Benoît Biteau, député européen Les Verts, a défendu le programme agricole du candidat Europe Ecologie Les Verts à l’élection présidentielle, Yannick Jadot, le 15 février aux Controverses de l’agriculture et de l’alimentation.
Benoît Biteau, député européen Les Verts, a défendu le programme agricole de Yannick Jadot, le 15 février aux Controverses de l’agriculture et de l’alimentation.
Le candidat Europe Ecologie Les Verts, Yannick Jadot, propose la sortie totale des pesticides à l’horizon 2030 ou encore l’interdiction de l’élevage de cage d’ici 2025. Des mesures qui pourraient engendrer une hausse des surfaces agricoles ? « Nous ne sommes plus dans cette logique où l’agroécologie nécessiterait plus de surfaces », répond Benoît Biteau, représentant Yannick Jadot lors des Controverses de l’agriculture et de l’alimentation, organisées le 15 février par le groupe Réussir-Agra. Agriculteur bio en Charente-Maritime, le député européen affirme l’avoir expérimenté sur sa propre exploitation.
Plus d’agroécologie mais pas plus de surfaces agricoles
« Si on arrête juste les pesticides, oui c’est sûr que l’on a un recul de 40% des rendements. Mais quand on développe des pratiques agroécologiques, quand on mélange les espèces par exemple (recours à la féverole ou à la lentille en complément de la culture de céréales), pratique les couverts permanents ou l’agroforesterie, on peut rivaliser (avec l’agriculture conventionnelle, ndlr) », explique-t-il, garantissant que sa ferme est « rentable ». Benoît Biteau milite pour l’arrêt des pesticides et notamment du glyphosate. « Je suis en semi-direct sous couverts vivants et je n’utilise pas de glyphosate », assure-t-il.
Arrêt de l’élevage en cage
Quant aux conséquences de l’arrêt de l’élevage en cage, Benoît Biteau met en avant la nécessité de « transformer nos modes de production » en réduisant la consommation de productions animales et défend cette mesure en affirmant que ce sont dans les élevages de volailles les plus concentrés que la grippe aviaire se développe. Pour autant, « il ne faut pas arrêter l’élevage. On les revendique pour l’entretien de territoires exceptionnels », assure le député vert, lui-même éleveur.
Redéploiement des politiques publiques
Le représentant de Yannick Jadot milite par ailleurs pour un redéploiement des politiques publiques « vers le paiement des services ecosystémiques que rendent l’agriculture agroécologique et bio ». « Il faut passer des politiques curatives aux politiques préventives », argumente-t-il. « Rémunérons ceux qui prennent soin de l’intérêt commun, du climat et de la biodiversité », ajoute-t-il.
Le bio : d’un marché de niche à une économie de masse
Selon Benoît Biteau la conditionnalité des aides n’est pas suffisante dans le programme stratégique national français (PSN) dans le cadre de la nouvelle Pac. Et il serait nécessaire « de mettre cinq à six fois la Pac pour accompagner le revenu des agriculteurs ». Pour le député vert européen, « l’agriculture biologique ne doit être dans une logique économique de niche mais devenir une économie de masse ». « Si on applique le principe pollueur-payeur ce sont les produits non bios qui devraient devenir inaccessibles », explique-t-il.