Aller au contenu principal

Egalim 2 - Guerre en Ukraine : Que dit la charte d'engagements des industriels et distributeurs ?

Dans le contexte de la réouverture des négociations commerciales pour faire face à l'inflation entraînée par la guerre en Ukraine, le gouvernement a validé avec les industriels et distributeurs de la chaîne alimentaire une charte d'engagements.

© DragonImages - stock.adobe_.com

Après 18 versions et allers-retours, la charte d'engagements des industriels et distributeurs de la chaîne alimentaire a été signée, le 31 mars, à l'occasion de la réunion de suivi hebdomadaire des effets de la guerre en Ukraine sur les marchés agricoles et de la réouverture des négociations commerciales.

50% de demandes de révision de contrats d'ici un mois

Si les révisions de contrats se sont enclenchées doucement jusqu'à présent, concentrées principalement sur "les produits carnés et les oeufs", et ont abouti pour la filière volaille à une prise en compte de l'inflation à compter de la mi-avril, le gouvernement estime que la charte va déclencher de nouvelles négociations. "D'ici 15 jours, on sera sûrement à 30% de demande de négociation de contrats. Et à 50% d'ici un mois", dit-on au cabinet du ministre de l'Agriculture.

Pas de moratoire sur les pénalités logistiques

La charte comprend trois parties. Elle rappelle d'une part le contexte exceptionnel d'inflation accentuée par la guerre en Ukraine, et les conséquences de la grippe aviaire sur la filière volaille, et d'autre part le cadre de ces renégociations commerciales demandées par le gouvernement à l'occasion de la présentation du plan de résilience.

Elle évoque les engagements des transformateurs comme des distributeurs pour que ces négociations se passent le mieux possible. Du côté des enseignes, les discussions furent longues sur la question des pénalités logistiques, d'où les 18 versions échangées avant signature. Il n'est pas question d'un moratoire, mais de non application de pénalités logistiques à partir du moment où l'industriel prévient et justifie son manquement au taux de service. Les distributeurs s'engagent par ailleurs à être souples et à activer les clauses de renégociations même si celles-ci indiquent un certain seuil ou même en cas d'absence de clause dans les contrats. Ceci étant valable pour les marques nationales comme les marques de distributeurs.

Transparence demandée aux industriels

Du côté des industriels, il leur est demandé de faire preuve de la plus grande transparence et être de bonne foi en justifiant leur demande de hausse avec le plus de transparence possible. "Il faut aussi avoir en tête que ces dispositions peuvent être reversibles, quand le contexte s'inversera", indique-t-on au ministère. Les transformateurs s'engagent également à avertir son ou ses clients d'éventuels rupture et "d'opérer une clé de répartition équitable entre les distributeurs".

Par ailleurs, la réunion de suivi hebdomadaire a également été l'occasion de faire le point sur les reformulations de produit entraînées par des difficultés d'approvisionnement sur certaines matières premières. Bercy a indiqué continuer à travailler sur le sujet.

 

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

extrait de l'infographie sur les ventes d'alternatives végétales
Alternatives végétales à la viande et au lait : comment les ventes évoluent en 2024

Les ventes d’alternatives végétales à la viande, au lait, au fromage, à la crème et aux crèmes desserts ont plutôt résisté à l…

poule pondeuse en élevage
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 13 décembre 2024

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio