Edito - [Coronavirus] Et après… ?
La crise, c'est l'urgence. L'urgence de se protéger. L'urgence de se soigner. L'urgence de prendre soin de sa famille. L'urgence de prendre soin de ses équipes. L'urgence de prendre soin de son entreprise en prenant les bonnes décisions. L'urgence d'apprendre à (télé)travailler autrement. L'urgence de communiquer (vraiment) pour conserver ces relations humaines informelles. L'urgence de s'adapter en permanence à un environnement en mouvement perpétuel.
La crise, c'est l'urgence. L'urgence de se protéger. L'urgence de se soigner. L'urgence de prendre soin de sa famille. L'urgence de prendre soin de ses équipes. L'urgence de prendre soin de son entreprise en prenant les bonnes décisions. L'urgence d'apprendre à (télé)travailler autrement. L'urgence de communiquer (vraiment) pour conserver ces relations humaines informelles. L'urgence de s'adapter en permanence à un environnement en mouvement perpétuel.
C'est la première leçon de cette épidémie de #Coronavirus. Dans un monde où l'instantané était roi, où toute tâche était à mener "ASAP", nous avons découvert le sens plein et entier du mot "urgent" ! Et nous découvrons avec retard que nous en usions et en abusions à tout va dans la vie "normale" (vous savez celle d'avant le 15 mars 2020) pour des sujets qui semblent si accessoires aujourd’hui.
En quelques jours, quelques semaines, nous nous sommes tous réinventés. Nous nous sommes tous (re)découverts. Nous avons subitement pris conscience de ce qui fait l’essentiel de nos vies. En télétravail pour certains, en chômage forcé pour d’autres, avec ou sans les enfants à la maison, avec pour certains la peur d'être contaminé ou l’angoisse de voir ses proches atteints, nous avons aussi changé le regard que nous portions sur notre monde. Qui oserait critiquer les enseignants alors que nous découvrons le difficile art de l'apprentissage ? Qui oserait pointer du doigt les agriculteurs alors que nous découvrons le rôle essentiel qu'ils jouent dans notre chaîne alimentaire ? Qui demanderait au système de santé français de sortir un compte de résultat alors que la première des préoccupations est qu'il tienne le choc ? Qui oserait affirmer que travailler à la maison est moins performant qu'au bureau alors qu'il se découvre - ou découvre chez ses collaborateurs - une productivité insoupçonnée ?
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Personne ne peut dire aujourd'hui ce que sera le monde d'après. Personne ne peut affirmer que rien ne sera plus jamais comme avant. Mais nous pouvons sentir en revanche que cette crise nous a déjà changé :
· dans nos modes de travail en prenant goût ou dégoût au télétravail ;
· dans nos modes de déplacement, notamment pour les grands voyageurs qui ont découvert par la force des choses une certaine vertu à la sédentarité ;
· dans nos modes de consommation, où nous apprécions de concert les vertus du local et du e-commerce, les deux n'étant pas antinomiques ;
· dans nos modes de loisir, où nous mixons abonnement à des plateformes de vidéo à distance et redécouverte de passe-temps plus classiques comme la lecture ou les jeux de société.
Capitaliserons-nous sur cette expérience ? Il appartient à chacun d'y répondre, individuellement d’abord, puis collectivement. Il nous revient à tous de penser le monde qui vient. Il se construira autour de nos envies et de notre volonté à porter un projet commun. Un projet qui ne peut pas être seulement la somme de toutes nos individualités. Cette crise nous a redonné un peu de goût pour le bien commun, l’intérêt général. Essayons de préserver cet acquis une fois la crise passée. Pour en faire notre nouvelle urgence.
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