Alimentaion / Crise du Covid-19
[Vidéo] Dominique Schelcher, PDG de Système U France : « un approvisionnement français d’extrême qualité »
Dominique Schelcher est le patron du Super U de Fessenheim dans le Haut-Rhin mais il est aussi le PDG de Système U France. C’est avec ces deux casquettes – mais aussi un masque – qu’il témoigne de la traversée de la crise du coronavirus pour une chaîne de distribution. Reportage vidéo dans le Paysan du Haut Rhin / l’Est agricole.
Dominique Schelcher est le patron du Super U de Fessenheim dans le Haut-Rhin mais il est aussi le PDG de Système U France. C’est avec ces deux casquettes – mais aussi un masque – qu’il témoigne de la traversée de la crise du coronavirus pour une chaîne de distribution. Reportage vidéo dans le Paysan du Haut Rhin / l’Est agricole.
Malgré la crise, Dominique Schelcher reste calme. Derrière son masque, le patron du Super U de Fessenheim dans le Haut-Rhin, qui est aussi PDG de Système U France, parle d’une voix presque apaisante. Il faut dire que dans son magasin, l’organisation est en place depuis de nombreuses semaines. « J’ai pris conscience dès le mois de février de l’importance de la crise », explique-t-il. « Très vite, on ne s’est plus sérré les mains, on a pris nos distances, on a bloqué les portes pour les maintenir ouvertes ». Et le jour J-1, le dispositif confinement a été mis en place. « Le 16 mars, à 13 h, on a mis en place le filtrage à l’entrée du magasin ». Responsabilité, sécurité, deux maîtres-mots pour ce patron d’enseigne de distribution. « Je suis sidéré de voir que d’autres ne font pas ça ! », lance-t-il.
De nouveaux fournisseurs locaux dans les rayons
Ensuite, il a fallu gérer les « comportements d’achats inhabituels » et les approvisionnements. « De nouveaux fournisseurs ont fait leur apparition dans les rayons », explique-t-il. Dans ce groupe coopératif de commerçants indépendants, chaque magasin a « une grande liberté de s’approvisionner où il veut ». Environ 20 % de l’approvisionnement est local en temps normal. Une proportion qui a augmenté depuis le début du confinement. Un appel a été lancé aux producteurs locaux qui n’avaient plus d’écoulement dans les restaurants, sur les marchés… C’est ainsi que de nouvelles boîtes d’œufs et de nouveaux sacs de farine ont fait leur apparition dans le magasin. Du vin alsacien aussi, de l’agneau français et de l’horticulture régionale.
Pour lui, le point quotidien avec les ministres des Finances et de l’Agriculture, les distributeurs, la coopération agricole, les industriels de la transformation, la FNSEA et les représentants du marché, a été très utile pour le maintien de la chaîne alimentaire. « Aujourd’hui, on est rassurés, il n’y a pas de problème de pénurie et la chaîne tient », affirme -t-il.
Désormais, il pense à l’avenir et aux « bouleversements » qui vont s’opérer dans la consommation. Il prévoit des difficultés économiques d’une très grande ampleur. « On devra tous s’adapter à ça », prévient-il. Mais certains changements sont aussi favorables. « On a tous redécouvert la chance d’avoir un approvisionnement français d’extrême qualité », observe-t-il. « Il faut le pérenniser et le renforcer ».
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