Des simples pas si simples - Le retour des plantes médicinales
L’aromathérapie est en plein développement. En France, les nouvelles surfaces sont pour la majorité des cultures biologiques. Mais la formation est de mise, tant pour les producteurs que pour les consommateurs.
Ortie, ronce, sureau, calendula, aubépine, feuille de myrtille… On les appelle les simples, des plantes aux vertus médicinales.
« Quand j’ai commencé, la plupart des gens ne connaissaient strictement rien, sorti du pissenlit et de l’ortie, raconte Thierry Thévenin, en préambule à un sujet documentaire sur la production de plantes aromatiques et médicinales (PPAM). « Aujourd’hui, ce n’est plus vrai, constate ce spécialiste dans la Creuse, producteur herboriste depuis 30 ans. « Il y a un vrai retour vers les plantes. La culture des plantes est en train d’être revitalisée. »
Plantes médicinales, plantes aromatiques, plantes à parfum. Il s’en cultive en France environ 41 000 ha dont 8000 en bio. Et « les nouvelles installations en France sont plutôt 100 % bio », indique la FNAB, la Fédération nationale de l’agriculture biologique qui compte 2500 producteurs et productrices de PPAM bio.
Mais pas si simple de se lancer. La filière en plein développement « éprouve un grand besoin de structuration », observe la FNAB. Afin de mieux accompagner ceux qui souhaitent démarrer, l’organisation publie un recueil intitulé « Produire des PPAM bio ». Une collecte de retours d’expériences entreprise en juillet 2017.
Côté consommateurs, 45 % des Français auraient désormais recours au végétal pour se soigner. Mais pas si simple là non plus. En témoigne un reportage réalisé par France 3 Alsace. « C’est devenu très grand public », concède la directrice d’un magasin bio. Plante séchée, en jus, en complément alimentaire… L’offre est vaste mais attention à ne pas commettre d’erreurs. Connaître les plantes peut éviter les conséquences d’une mauvaise utilisation de ces remèdes naturels. « L’aromathérapie et l’utilisation des huiles essentielles doivent être apprises par des cours », estime un docteur en pharmacie interrogé dans le reportage. Voilà pourquoi les formations dans le domaine se multiplient…. Pas si simple décidément.