Des insectes bientôt au menu des cantines scolaires ?
Dans le cadre du projet de loi Climat, les députés ont discuté vendredi 16 avril de la fréquence des menus végétariens dans les cantines mais aussi de l’idée d’introduire des protéines d’insectes dans les assiettes des enfants ou encore des produits de venaison une fois par mois.
Dans le cadre du projet de loi Climat, les députés ont discuté vendredi 16 avril de la fréquence des menus végétariens dans les cantines mais aussi de l’idée d’introduire des protéines d’insectes dans les assiettes des enfants ou encore des produits de venaison une fois par mois.
Et si les enfants mangeaient des insectes à la cantine ? Dans l’hémicycle à l’occasion de l’examen du projet de loi Climat, la députée LREM des Yvelines Béatrice Piron a défendu le 16 avril un amendement visant à introduire une expérimentation dans laquelle les collectivités introduiraient des protéines à base d’insectes dans les menus de la restauration collective scolaire. Une idée proposée par le Parlement des enfants, a-t-elle argumenté.
« Les services de restauration collective scolaire peuvent, à titre expérimental, proposer au moins une fois par mois, un menu à base d’insectes » 🦗🐜🪳#loiClimat #DirectAN pic.twitter.com/AgWuJ9Dhbv
— Brice Lacourieux (@blacourieux) April 16, 2021
La commission spéciale a donné un avis défavorable à cet amendement, au prétexte que « pour servir des menus à base d’insecte, il faudrait qu’il existe une filière de production de tels aliments, capable d’approvisionner les cantines de manière fiable », selon les propos de la rapporteure Célia de Lavergne.
La France est en passe de devenir un des leaders mondiaux en la matière
Faux ! a répondu Julien Denormandie, selon qui, « la France est en passe de devenir un des leaders mondiaux dans la production d’aliments à base d’insectes ». « En revanche, ces produits n’ont pas d’autorisation de mise sur le marché pour l’alimentation humaine », a-t-il poursuivi rendant un avis défavorable à cet amendement tout en félicitant les enfants ayant soumis cette proposition.
Des produits de venaison une fois par mois ?
Xavier Batut, député LREM de Seine-Maritime, a pour sa part défendu l’idée d’introduire une fois par mois, au moins pendant la période de chasse, un menu composé de produits de venaison française dans les restaurants collectifs publics. Une proposition là-encore rejetée par la rapporteur Célia de Lavergne de la commission spéciale soulignant la contrainte qu’elle représenterait « pour les gestionnaires » ainsi que des problématiques de coût et de formation. Julien Denormandie a partagé cet avis tout en estimant ce sujet « important à de nombreux égards » : « nous devons faire progresser la filière de la viande de venaison et travailler sur ses débouchés », a-t-il déclaré.
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Vendredi 16 avril, dans le cadre de l’examen du projet de loi Climat, les députés ont finalement pérennisé l’obligation de proposer au moins une fois par semaine un menu végétarien dans les cantines. Cet amendement de la co-rapporteure LREM Célia de Lavergne complète la loi climat, dont l'article 59 propose aux seules collectivités volontaires l'expérimentation d'un choix végétarien quotidien dans les cantines.
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