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Des arbres protégés pour pâturer sous les châtaigniers

En pâturant dans les châtaigneraies, les brebis maîtrisent l’enherbement et limitent le nombre de broyages. À condition de bien protéger les arbres.

« Je fais pâturer les châtaigneraies de septembre à mai, explique Nicolas Dugot, éleveur de 710 brebis et castanéiculteurs avec 46 hectares de châtaigniers en Haute-Vienne. Je fais des économies de charges de mécanisation et de gasoil. » Par contre, il faut surveiller que les brebis n’attaquent pas les troncs ou sinon protéger les arbres jusqu’à ce qu’ils aient une dizaine d’années.

Du grillage pour arrêter le nez des moutons

Propriétaire d’une vingtaine d’hectares de prairies, Patrick Buisson y a planté des châtaigniers et y fait pâturer les brebis. Chaque plant est protégé par un grillage qui éloigne autant les dents des cervidés que la gueule des ovins. Ce gérant d’une entreprise de clôture installe un grillage étroit avec des mailles de 50 par 100 mm sur une hauteur de 1,2 mètre. Le grillage est cerclé puis attaché en trois points avec du fil métallique. La protection rigide est ensuite attachée au tuteur en bois. « C’est la seule solution pour être tranquille. Les moutons ne peuvent pas passer leur nez dedans. » Entre le tuteur et ce grillage, la protection revient à environ six euros pièces.

Précaution avec les insecticides

Une attention particulière doit également être portée au système d’irrigation afin que les brebis ne les endommagent pas. Il est recommandé de sortir les brebis au moins trois semaines avant la récolte pour éviter que les crottes ne salissent les châtaignes. Il faut aussi adapter les périodes de pâturage avec celles des traitements des châtaigniers. « Nous n’avons pas connaissance de toxicité pour les brebis des molécules utilisées en traitement des châtaigneraies, explique Didier Méry de la chambre d’agriculture de Dordogne. Mais, par précaution, un délai de deux à trois semaines est recommandé pour la totalité des insecticides utilisés. » Attention aussi si les brebis stationnent pendant plusieurs mois sur la même parcelle, les arbres situés sur la zone de couchage pourraient périr suite aux excès de déjection.

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